Lancé le lundi, 13 juillet 2020, le concours Social EntrepreneurShip Program se poursuit à Conakry. Pour la journée du mardi 14 juillet, ce sont les promoteurs des catégories éducation, culture et tourisme qui ont défendu leurs projets. C’est une initiative du Salon des Entrepreneurs de Guinée (SADEN), en collaboration avec ses partenaires, dont la Société Financière Internationale (SFI). La démarche vise à financer des projets innovants qui pourront avoir un impact direct sur les populations guinéennes tant sur le plan environnemental que celui économique, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.
Selon Salimatou Sacko, vice-présidente du SADEN, l’organisation de ce Social EntrepreneurShip Program fait suite à un appel à projets dans six (6) catégories afin de pouvoir amener nos jeunes entrepreneurs à impulser de belles idées au niveau de l’économie.
« Aujourd’hui, nous sommes à la deuxième journée d’audition. Hier, nous avons eu la catégorie agrobusiness. Aujourd’hui, il s’agit d’écouter les porteurs de projets : éducation, culture et tourisme. Demain, on aura les catégories : santé, technologies, transports et logistique. Après les auditions, il y aura deux gagnants par catégorie. Et le grand vainqueur sera annoncé le 20 juillet. Dans ce projet, on parle d’une somme qui va jusqu’à 10 milles dollars : il y aura 5000 dollars de façon numéraire. Et ensuite, en ce qui concerne la formation et l’accompagnement, on ira jusqu’à 10 milles dollars. Les objectifs recherchés c’est pour que ces porteurs projets puissent apporter des solutions innovantes. Il faut que ça puisse avoir un impact sur nos populations, donc un impact social, un impact économique et un impact environnemental », a-t-elle expliqué.
Parmi les participants à ce programme, figure Mamadou Moussa Bangoura, initiateur du projet Waly224. Selon lui, Waly224 est une solution qui permet de rendre l’éducation plus accessible, en permettant aux écoles de créer des interfaces personnalisées. « Notre projet permet aux étudiants d’accéder à des contenus virtuels gratuits : cours et vidéos, et une bibliothèque en ligne avec abonnement. Il permet aux enseignants de vendre leurs cours et de se proposer en tant que répétiteurs. Il permet également aux parents d’élèves, un meilleur suivi de leurs enfants.
Il faut rappeler que ce projet ne nous a pas valu assez de temps dans la conception parce qu’à la base, c’est notre passion. Financer ce projet, c’est permettre l’accessibilité à l’éducation, parce que ça n’existe pas. Allez dans certains villages, vous constaterez qu’il n’y a pas de professeurs. Donc, s’ils ont des téléphones, au lieu de partir sur Facebook et autre, ils ont la possibilité de suivre leur cours. Ou bien s’il y a des manifestations on le souhaite pas, les élèves ne peuvent pas aller à l’école, ils peuvent rester chez eux et suivre directement leurs cours », a dit ce jeune entrepreneur.
De son côté, Fatoumata Mabia Soumah est associée du projet Five, un projet qui promeut aussi l’éducation. Selon elle, « Five est une plateforme numérique qui permet au corps éducatif, d’avoir un regard permanent sur les activités et la performance scolaire des élèves au cycle primaire, collège, lycée etc. L’importance de Five, c’est mettre en collaboration les parents d’élèves et l’école pour une éducation de bonne qualité. A travers notre application, chaque jour, les parents seront informés de la performance scolaire de leurs enfants, cela grâce à la collaboration du corps éducatif. Parce que dans chaque école, il y aura un administrateur qui va nous remonter les informations sur l’école, que nous allons directement lancer aux parents pour les informer sur l’attitude de ceux-ci à l’école », a-t-elle indiqué.
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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