C’est un ouf de soulagement pour l’imam Ismaël Nanfo Diaby. Ses partisans qui ont été arrêtés le samedi dernier, 11 juillet 2020, à la devanture de la résidence privée du Préfet de Kankan et conduits au commissariat, avant d’être transférés à la maison centrale viennent d’être remis en liberté en attendant le procès prévu le mardi prochain au tribunal de première instance de Kankan. C’est leur avocat qui a donné l’information au correspondant de Guineematin.com basé à Kankan.
Ces partisans de l’imam controversé Ismaël Nanfo Diaby, au nombre de cinq (5), ont été arrêtés après avoir été dispersés à coup de gaz lacrymogène à la devanture de la résidence privée du préfet. Ils réclamaient la libération de Nanfo Diaby qui avait été arrêté dans la matinée du même samedi dans le bureau du préfet pour avoir prié en langue locale, le maninka. Après avoir passé deux jours au commissariat central de police, ils ont été transférés à la maison centrale de Kankan le lundi. Et, c’est ce jeudi que ces fidèles de l’imam Nanfo ont été libérés, a indiqué leur avocat, Me Antoine Gbilimou, précisant que le procès est prévu le mardi prochain.
Selon leur avocat, les partisans de l’imam sont poursuivis pour attroupement illégal et outrage à l’agent. « Mais, les faits articulés sont légers ! C’est ce qui me pousse à dire qu’ils vont définitivement être libérés. S’ils vont être condamnés, ce sera avec sursis », a précisé maître Gbilimou Antoine.
A rappeler que ces partisans de Nanfo Isamël Diaby sont ceux qui prient avec lui en langue maninka. Mais, le lundi dernier, 13 juillet, leur mosquée a été attaquée et détruite par des personnes opposées à cette pratique de l’islam, dans le quartier Bordeaux. A ce jour, aucun présumé coupable de cette destruction n’a été interpellé par les forces de sécurité.
De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com
