Comme annoncé précédemment sur Guineematin.com, le président Alpha Condé a procédé à la prorogation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 15 août 2020. De nombreuses restrictions sont maintenues, à l’image de la fermeture des centres loisirs. Pourtant, les gérants de ces lieux de recréation se sont fait entendre il y a quelques jours pour attirer l’attention du président Condé sur le calvaire qu’ils traversent.
Interrogés ce jeudi 16 juillet 2020, ces gérants réunis dans l’Association Guinéenne des Tenanciers de bars, motels, restaurants (AGT), disent comprendre la prorogation de l’état d’urgence mais sollicitent une réouverture partielle.
Pour contenir la propagation de l’épidémie Coronavirus, le président Alpha Condé a prorogé l’état d’urgence sanitaire. Les tenanciers de bars, restaurants, motels et autres endroits de recréation doivent encore garder leur mal en patience.
Le président de l’AGT, N’Vally Sacko, a dit comprendre cette mesure présidentielle. « Après notre conférence de presse, nous avons été appelés par notre ministère de tutelle, nous avons été consultés. Mais, vu que le virus circule encore un peu partout, je salue ce que le président et l’ANSS sont en train de faire au moins pour sauver des vies. Vous n’êtes pas sans savoir qu’on a donné la latitude à nos collègues tenanciers qui sont à l’intérieur de rouvrir leurs lieux de travail. Donc ça, c’est une chose d’abord à saluer parce que l’AGT ne se limite pas seulement qu’à Conakry. Dieu merci, si certains d’entre nous qui ne sont pas dans Conakry peuvent déjà ouvrir leurs lieux de travail, c’est encourageant pour le moment. Nous sommes en entretien avec le gouvernement, je crois que progressivement, on va voir le cas des tenanciers bien que ça n’a pas été pris en compte cette fois-ci en ce qui concerne la zone de Grand Conakry. Qu’à cela ne tienne, si c’est qui peut sauver des vies, nous sauver tous, mais on ne peut que s’atteler à ça. »
Toutefois, le président de l’Association Guinéenne des Tenanciers de bars, motels, restaurants relève des inquiétudes. « Nous allons toujours poser des doléances par rapport à notre secteur d’activités parce que dans notre fonctionnement, il y a des vies qui en dépendent. Dans notre secteur, nous employons plus de jeunes que tant d’autres secteurs. Tous ces jeunes là sont encore remis au chômage. Donc, il ne faut pas voir que le cas de COVID-19, il y a parmi nous aujourd’hui qui meurent de stress parce qu’ils n’arrivent pas à payer leurs loyers, ils n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins. Le stress là peut tuer. Et, c’est contre la mort que nous sommes en train de lutter sur tous les plans. Que ça soit du COVID-19 ou du stress, la mort c’est la mort. Alors tout ce qu’on fait, c’est pour l’éviter. Maintenant, s’il y a plus de morts de stress et autres que du COVID-19, que dira-t-on ? L’état d’urgence n’aura pas servi à quelque chose pour les tenanciers. Donc, il faut revoir la situation à tous les niveaux », a-t-il laissé entendre.
Pour finir, le président de l’AGT lance un appel à ses collègues et promet que tout sera mis en œuvre pour une reprise partielle de leurs activités. « Je demande aux tenanciers de se patienter. Nous sommes à pied d’œuvre pour qu’il y ait au moins une réouverture partielle dans le Grand Conakry. Ensuite, aux autres tenanciers qui ne sont pas encore inscrits, c’est de nous rejoindre. Je demande de faire face à notre secteur en vue de nous aider à reprendre nos activités. Nous demandons la réouverture partielle de nos lieux de travail. Nous sommes prêts à respecter toutes les mesures barrières qui seront recommandées pour lutter contre la pandémie et la bonne reprise de nos activités parce que la lutte est commune », a dit monsieur Sacko.
Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com
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