Guinée : des jeunes exigent la réouverture des lieux de culte

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Contrairement aux autres pays voisins (le Sénégal, le Mali, la Côte d’Ivoire) qui ont rouvert leurs lieux de culte puisque les pratiques religieuses y sont respectées et les fidèles traités avec assez d’égards, la Guinée continue de fermer ses lieux de culte, malgré l’allègement des mesures dans plusieurs autres domaines. Les responsables et militants du parti au pouvoir se réunissent au siège national et à l’intérieur du pays, les marchés sont bondés, les passagers se bousculent tous les jours pour occuper les rares places qu’offrent les minibus, taxis et mototaxis. Les distanciations sociales sont « mortes » depuis plusieurs semaines dans les lieux de prostitution et autres lieux de débauche qui fourmillent à Conakry et environs…

Malgré tout, le président Alpha Condé- qui a donné son feu vert aux noctambules de s’amuser jusqu’à minuit, heure du début du couvre feu- a décidé de toujours fermer les mosquées et églises où on aurait pourtant pu facilement respecter les mesures de distanciation sociale et autres gestes barrières contre la Covid-19 comme dans les écoles puisque les enfants qui retrouvent leurs camarades ne s’imposeront pas de rigueur mieux que leurs parents…

Et, hormis les pratiques religieuses qui nous sont interdites comme la grande prière de vendredi et la messe du dimanche, ces foultitudes de mesures inopérantes rejaillissent sur le quotidien des pauvres guinéens dont le prix du transport a doublé depuis l’établissement de l’état d’urgence sanitaire. C’est pourquoi, la Jeunesse Citoyenne a donné ce vendredi, 17 juillet 2020, un ultimatum de deux semaines au président Alpha Condé pour alléger ces mesures ; faute de quoi, Aboubacar Soumah et Cie menacent de déclencher une manifestation citoyenne pour réclamer la réouverture des lieux de culte.

Aboubacar Soumah, responsable à la communication de la Jeunesse Citoyenne

« Pourquoi l’Etat refuse aux Guinéens le droit d’exercer leurs devoirs religieux conformément à la constitution guinéenne et aux conventions internationales ? Nous donnons un délai de deux semaines au président Alpha Condé, pour ordonner la réouverture des mosquées et atténuer le transport pour les commerçants, producteurs locaux, le temps de prendre des dispositions nécessaires. A défaut, nous lancerons un appel à une manifestation pour la réouverture des lieux de culte », a indiqué Aboubacar Soumah, responsable chargé de la communication de la Jeunesse Citoyenne, à l’occasion d’une conférence de presse, à la Maison de la presse.

Propos recueillis et décryptés par Siba Guilavogui pour Guineematin.com

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