Covid-19 : les étudiants de l’université de Sonfonia dénoncent la cherté des frais de transport

La prorogation de l’état d’urgence sanitaire n’est pas du goût de nombreux Guinéens. Les étudiants qui ont repris les cours depuis le 29 juin éprouvent d’énormes difficultés à rallier leurs facultés à cause de la cherté des frais de transport qui ont déjà doublé. C’est le cas des étudiants de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia qui dénoncent cette situation inconfortable. Tel est le constat fait par un reporter de Guineematin.com hier, vendredi 17 juillet 2020.

Dans la cour de l’université de Sonfonia, des étudiants rencontrés n’ont pas caché leurs difficultés du moment, surtout avec la prorogation de l’état d’urgence sanitaire.

Demba Doukouré, étudiant en licence 3 au département Sciences Politiques

Demba Doukouré, étudiant en licence 3 au département Sciences Politiques, quitte la ville de Coyah pour venir suivre ses cours. « Le président devrait revoir la situation de nous les étudiants et les candidats au bac, BEPC et CEE. Pour ce qui est des frais de transports, c’est difficile pour le moment. Puisque si je prends mon cas personnel, moi j’habite jusqu’à Coyah. Se déplacer de là-bas pour venir à l’université de Sonfonia, c’est extrêmement cher. Ce n’est pas facile. Pour avoir une voiture sous la pluie, c’est très difficile. Souvent quand nous sommes arrêtés aux différents carrefours à l’attente des voitures ce n’est pas du tout facile et le transport est excessivement cher. De mon côté, j’ai cours deux fois par semaines. De Coyah jusqu’ici, je peux payer par fois 100 000 GNF pour le transport et le manger. S’il faut continuer comme ça d’ici la fin de cycle, combien ça va me coûter ? Il y a assez d’amis qui traversent la même situation comme moi ? Les bus se limitent à Dabompa. Et ceux qui sont jusqu’à Coyah et Kouria? Vous voyez combien de fois le ministère des transports doit revoir notre situation? Ils doivent rabaisser le transport », a-t-il lancé.

Mohamed Rachid Cissé, étudiant en licence 3 au département Droit

Mohamed Rachid Cissé, étudiant en licence 3 au département Droit, désapprouve la prorogation de l’état d’urgence sanitaire. « Actuellement, c’est extrêmement difficile avec la pandémie de COVID-19. Ça a bouleversé les choses. Je désapprouve le fait que le président de la République a prorogé l’état d’urgence sanitaire sans parler de notre situation surtout liée aux moyens de déplacement. La Guinée est un pays où la majorité de la population est pauvre. C’est pathétique aujourd’hui de voir les étudiants le matin, arrêtés au niveau des différents carrefours à chercher les moyens de déplacement. Surtout avec les frais de transports qui sont chers. Moi tout ce je demande, c’est de faire un rabais et faire une exception en ce qui nous concerne », a-t-il précisé.

Mamoudou Barry, étudiant en licence 3 au département Linguistique-Communication

Pour sa part, Mamoudou Barry, étudiant en licence 3 au département Linguistique-Communication, avoue avoir été surpris par le discours du président. « J’ai suivi le discours du président de la République. Il a annoncé les nouvelles mesures du couvre-feu qui est de 00h à 04. Mais nous ce qui nous concerne, c’est le transport. On espérait qu’il allait diminuer les transports. L’état d’urgence sanitaire c’est jusqu’au 15 août. Nous avons cours jusqu’au 30 août. Donc, ça va nous causer des problèmes. Pour pouvoir s’en sortir un peu, on a fait une réunion interne pour revoir notre emploi du temps. Donc, au lieu de 2 jours, on vient une seule fois dans la semaine. Nous remercions notre département pour ça », a dit le jeune étudiant.

Mohamed DORÉ pour Guineematin.com

Tel: +224 622 07 93 59/666 87 73 97

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