Victime d’un tir lors de la manifestation d’hier, Dian Diallo à Guineematin : « j’ai reçu 2 balles »

La manifestation organisée par le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) hier, lundi 20 juillet 2020, pour exiger le départ de président Alpha Condé du pouvoir, a enregistré de nombreux blessés dont certains par balles. Parmi les victimes, il y a Mamadou Dian Diallo, élève en classe de 11ème année, qui a reçu deux balles : une au niveau de l’abdomen et l’autre au niveau des côtes. La victime accuse un agent de la gendarmerie d’avoir délibérément ouvert le feu sur lui dans son quartier, à Koloma 1, dans la commune de Ratoma. Il l’a dit lors d’un entretien accordé à un journaliste de Guineematin.com qui s’est rendu à son chevet ce mardi, 21 juillet 2020.

Comme à l’occasion des précédentes manifestations organisées par le FNDC, celle d’hier a également enregistré plusieurs blessés dont certains par balle. « Nous jouions au ballon dans notre quartier, à Koloma, lorsqu’on a aperçu un groupe de gendarmes venus à bord d’un pick-up… Ils se sont mis à nous pourchasser. C’est ainsi qu’un d’entre eux a pris son arme, une kalachnikov, et m’a tiré de deux balles réelles : l’un au niveau des côtes et l’autre à l’abdomen du côté droit du ventre. C’est ainsi que je suis tombé puisque j’avais commencé à perdre connaissance », a expliqué Mamadou Dian Diallo.

La victime précise qu’il n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention de ses proches qui sont venus à son secours et qui ont pu l’envoyer dans une structure sanitaire de qualité. Il a fustigé le comportement des agents des forces de l’ordre qui, à l’occasion des différentes manifestations, tirent à balles réelles sur les citoyens. « Je remercie mes proches qui m’ont secouru à temps. Grâce à leurs efforts et ceux des médecins, je vis encore, grâce à Dieu. Les forces de l’ordre ont fait ce qu’ils savent le plus faire, c’est-à-dire tirer à bout portant sur des jeunes », a-t-il dit.

Enfin, Mamadou Dian Diallo ajoute n’avoir pas l’intention de porter plainte : « parce que tout le monde sait qui tue. Et, même si tu portes plainte, tu n’as pas l’espoir que justice te seras rendu. Donc, porter plainte est une perte de temps parce que ça ne va pas prospérer ».

À rappeler qu’un journaliste de Guineematin.com a essayé à plusieurs reprises de recouper ces informations avec les responsables du ministère de la sécurité, sans succès : « nous avons publié un communiqué hier », répètent les responsables joints au téléphone ce mardi.

A suivre !

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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