Union nationale pour l’alternance et la démocratie (UNAD) : une nouvelle plate-forme politique

L’Union nationale pour l’alternance et la démocratie (UNAD) est une nouvelle plateforme composée de partis politiques, de mouvements et d’indépendants. Son acte de naissance a été acté par une conférence de presse animée le samedi dernier, 25 juillet 2020, à son siège, Kobayah, dans la commune de Ratoma. Et, pour son premier pas dans l’arène politique, cette plate-forme s’inscrit dans la dynamique d’une alternance en 2020 et exprime solennellement son opposition à un troisième mandat pour Alpha Condé en Guinée, rapporte un journaliste que Guineematin.com avait dépêché sur place.

Dès sa naissance, l’UNAD est composée de sept partis et mouvements politiques : l’UGDD, l’UPG, la 3 D, le MPC, l’UNP, l’UDRP et la PGU. Elle est conduite par un bureau de consensus, élu pour un mandat de 2 ans (renouvelable une fois), avec à sa tête un coordinateur général non candidat à la prochaine élection présidentielle. Et, pour son entrée dans la sphère politique pour la conquête du pouvoir, cette nouvelle plate-forme s’est fixée pour objectif « d’unir les Guinéens dans leur diversité afin de stabiliser durablement le pays autour d’un agenda national de développement économique, dans la justice et l’égalité des chances pour tous ».

Dr Alpha Mady Soumah, le coordinateur général de l’UNAD et président de l’Union nationale pour la prospérité (UNP)

Car, selon Dr Alpha Mady Soumah, le coordinateur général de l’UNAD et président de l’Union nationale pour la prospérité (UNP), la Guinée traverse actuellement une situation sociopolitique et économique qui menace les fondements même de la République, du vivre ensemble des guinéens. « Notre unité est menacée. L’avenir économique de notre nation est incertain. Le risque pays de la République de Guinée est devenu très élevé. Notre sécurité intérieure et extérieure est devenue fragile à cause de nos divisions internes. Le dialogue entre guinéens est devenu difficile à cause de nos clivages. Nos couches sociales sont devenues très vulnérables. Notre classe moyenne est presque inexistante. Notre dépendance nationale à l’exportation sans valeur ajoutée de nos minerais est devenue inquiétante. Nos acquis démocratiques sont presque détruits. L’impunité, la corruption et l’enrichissement illicite sont incontrôlables », a indiqué Dr Alpha Mady Soumah dans son allocution visant à présenter l’UNAD à la presse.

Face à cette situation très complexe, l’Union nationale pour l’alternance et la démocratie se veut « une solution innovante » qui propose un concept nouveau aux guinéens. « Il est bon de prendre du recul, d’observer notre passé, d’analyser d’autres modèles d’union à travers le monde et de réfléchir scientifiquement en matière de théorie d’organisation pour proposer à nos compatriotes du nouveau en terme d’organisation politique impersonnelle, adaptée au contexte de la diversité guinéenne, au besoin d’alternance politique interne à la tête de nos organisations, de mutualisation des ressources, ainsi que de critères et modes rationnels de choix de nos compatriotes désirant ou appelés à concourir politiquement sur le plan National et local avec une marge d’erreur maîtrisée », a dit Dr Alpha Mady Soumah.

Devant la cohorte de journalistes invités à son siège pour cette cérémonie de baptême, l’UNAD a présenté les résultats d’une « étude diagnostique et de la démarche scientifique » sur les questions de l’Union Nationale, des Investissements privées dans le domaine industriel, de l’Alternance et de la Démocratie ayant abouti à sa création. Cette présentation a été suivie par la signature de la convention de l’UNAD et la mise à disposition du profil type du candidat de l’UNAD à la prochaine élection présidentielle en Guinée. Un profil qui s’articule autour de douze (12) critères fondamentaux.

A noter que l’Union nationale pour l’alternance et la démocratie (à l’image du FNDC) ne reconnait pas l’Assemblée nationale actuelle et la nouvelle constitution qui sont toutes les deux issues du très contesté double scrutin législatif et référendaire du 22 mars derniers en Guinée.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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