Aboubacar Sylla s’en prend à l’opposition : « ils sont du mauvais côté de l’histoire » (convention de la CODECC)

… Même s’ils ne répondent pas encore aujourd’hui de leurs actes, inévitablement un jour, l’histoire, juge implacable, témoignera à leur sujet et racontera pendant longtemps aux générations futures, que lorsqu’il a été question de redonner aux peuple- seul dépositaire de la souveraineté- son droit naturel à disposer d’une nouvelle constitution en vue de garantir l’équilibre démocratique, un groupe d’individus minoritaire dans le débat national, par calcul politicien et appétit du pouvoir, s’y est opposé à coup de discours et d’actes belliqueux, qui ont nui gravement à la stabilité sociale du pays…

La Coalition Démocratique pour le Changement dans la Continuité (CODECC) a démarré les travaux de sa convention nationale dans la matinée de ce lundi, 3 août 2020, au jardin 2 octobre. Cette convention qui réunit 256 invités, composés de représentants des partis politiques et de la société civile, membres de la CODECC, vise à désigner le candidat unique de cette organisation à la présidentielle d’octobre prochain, rapporte un journaliste que Guineematin.com a dépêché sur place.

Outre les représentants des délégués régionaux des partis politiques membres de la CODECC, plusieurs autres personnalités politiques membres du RPG arc-en-ciel, et représentants des institutions nationales prennent part à cette convention. Il s’agit entre autre du ministre d’Etat chargé des Affaires présidentielles, ministre de la Défense nationale, Dr Mohamed Diané, de l’honorable Zalikatou Diallo, première vice-présidente de l’Assemblée nationale, du président du groupe parlementaire du RPG arc-en-ciel, honorable Aly Kaba, de l’honorable Souleymane Keïta, secrétaire parlementaire et député de la CEDEAO.

Dans son discours d’ouverture, Aboubacar Sylla, ministre d’Etat en charge des Transports et coordinateur général de la CODEEC, s’est réjoui du travail abattu par la CODENOC, notamment pour le changement de la constitution de mai 2010. Selon lui, en dépit de la volonté de certains politiques d’empêcher le double scrutin du 22 mars dernier, la CODENOC, devenu CODEEC, a réussi avec l’apport du peuple de Guinée, à faire d’adopter et promulguer la nouvelle constitution.

« En plus d’avoir résolu définitivement la question fondamentale de légitimité démocratique et de corriger les nombreuses et graves insuffisances constitutionnelles, la constitution du 14 avril dernier a renforcé le régime de régulation de notre dispositif institutionnel et consolider l’étendue et le nombre des libertés publiques et des droits fondamentaux consacrés. La répétition étant pédagogique, à titre illustratif, je voudrais encore revenir sur quelques progrès opérés par le texte constitutionnel qui a été adopté par le peuple de Guinée le 22 mars dernier. Il s’agit entre autres de l’abolition de la peine de mort, de l’abaissement de l’âge de l’éligibilité à l’Assemblée nationale, l’interdiction des mutilations génitales féminines, etc. C’est pourquoi, aujourd’hui, nous, anciens de la CODENOC, et nouveaux membres de la CODEEC, ainsi que tous ceux qui ont promu ce processus référendaire, nous pouvons nous féliciter pour avoir été du bon côté de l’histoire du pays, en contribuant aux côtés de notre vaillant peuple, à l’avènement d’un nouveau contrat social qui répond aux exigences de l’équité et de la modernité démocratique. Et, quand nous jugeons avec toute la lucidité que le recul permet aujourd’hui, les actions de ceux qui ont voué aux gémonies le processus et qui ont agi à tort de manière répréhensible et inacceptable pour l’empêcher, nous nous rendons bien compte qu’ils avaient fait le mauvais choix. Même s’ils ne répondent pas encore aujourd’hui de leurs actes, inévitablement un jour l’histoire, juge implacable, témoignera à leur sujet et racontera pendant longtemps aux générations futures, que lorsqu’il a été question de redonner aux peuple- seul dépositaire de la souveraineté- son droit naturel à disposer d’une nouvelle constitution en vue de garantir l’équilibre démocratique, un groupe d’individus minoritaires dans le débat national, par calcul politicien et appétit du pouvoir, s’y est opposé à coup de discours et d’actes belliqueux, qui ont nui gravement à la stabilité sociale du pays », a notamment dit l’ancien porte-parole de l’opposition.

Selon Aboubacar Sylla, sous le régime de cette nouvelle constitution, la Guinée entame sa marche vers la prochaine élection présidentielle, qui consacrera historiquement et démocratiquement le premier septennat pour un citoyen de la quatrième République. « Le processus électoral crucial en cours devra définitivement sonner le glas d’une ère politique révolue qui a malheureusement été trop émaillée de mesquineries politiciennes et de drames politiques qui ont profondément fragilisé le tissu social et nuire à l’ancrage démocratique et à la paix civile. Il devra aussi annoncer sans nul doute le début d’une ère nouvelle, plus sûre et apaisée à l’aune des impératifs de qualification de vie politique (…). En procédant au choix du candidat, nous ne devons jamais oublier que parmi les demandeurs de suffrages, il y aura certains parmi les candidats qui ont pendant le passé occupé des fonctions au plus haut sommet de l’appareil d’Etat, qui ont eu les coudées franches ; mais, qui ont malheureusement préféré se servir que de servir l’Etat… Le but de la présente convention est de donner la parole aux militants de la CODEEC et de leur laisser le soin de procéder au choix démocratique du candidat de la CODEEC qui portera dignement nos couleurs à la faveur de la présidentielle d’octobre prochain et nous mènera jusqu’à la victoire finale », a ajouté le ministre et président du parti UFC.

A noter que le représentant de la société civile et membre de la CODEEC est Mamady Keïta, président de la Coalition Nationale des Organisations de la Société Civile (CONASOC).

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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