« Celui qui prie dans une autre langue est un Kafr, un égaré, un traître… », dit le premier imam de Kankan

Karamo Bangaly Kaba, grand imam de Kankan
Karamo Bangaly Kaba, grand imam de Kankan

Le bras de fer se poursuit entre les autorités religieuses de la République de Guinée et le promoteur de l’écriture N’ko, le chroniquer Nanfo Ismaël Diaby. Après avoir été suspendu de toute activité religieuse par le secrétariat général des affaires religieuses, l’imam qui dirige les prières en langue Malinké a été la cible de la dernière sortie de l’inspecteur de la ligue islamique de la région administrative de Kankan.

Même s’il n’a pas prononcé son nom dans son sermon d’hier, vendredi 07 août 2020, le premier imam de Kankan a indiqué que selon les lois islamiques, celui qui prie dans une autre langue que l’arabe mérite d’être lapidé à mort, a appris le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture.

Dans son sermon hebdomadaire, à l’occasion de la grande prière de vendredi, Karamo Bangaly Kaba, l’inspecteur régional de la ligue islamique et grand imam de Kankan, a indiqué que celui qui prie dans une autre langue que l’arabe mérite d’être lapidé.

L’imam a rappelé que le saint Coran a été écrit en arabe « Dieu dit dans le Coran qu’il n’y a aucun doute, le Coran est venu pour sauver les pieux et il a été écrit par Dieu en arabe. Celui qui tente de modifier cela ou qui veut faire passer la langue Malinké au-dessus de cela est un Kafr… Celui-là mérite être reconverti à l’Islam ; et, dans ce cas, il est sauvé ! Mais, s’il refuse cela… Il aura encouru la colère de Dieu. Il est donc un égaré. C’est un traître…», a notamment expliqué le premier imam de Kankan.

De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com

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