Manifestation à Coyah : les femmes de Sanoyah contre « la vente » de leur marché

Un mouvement de colère a éclaté ce lundi, 17 août 2020, à Sanoyah, Km36, dans la sous-préfecture de Manéyah (Coyah). Plusieurs femmes ont manifesté pour protester contre la décision des autorités de les déguerpir du marché de la localité. Elles dénoncent « la vente » du marché et interpellent le président Alpha Condé sur cette situation, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Toutes habillées en rouge, les manifestantes ont investi le marché où elles font leur petit commerce pour se faire entendre. Elles dénoncent « la vente » du domaine et s’opposent catégoriquement à tout déguerpissement. « Ça fait longtemps qu’ils veulent vendre ici. Chaque fois, ils viennent menacer de nous déguerpir de ce site. Quand on a demandé de savoir qui a vendu le site, l’administratrice du marché nous a dit qu’elle a échangé avec le président de la République qui lui aurait dit de quitter le terrain. Mais, on a compris qu’elle est complice aussi.

Donc nous voulons attirer l’attention du président Alpha Condé sur cette magouille et sur notre situation de précarité. C’est ici qu’on trouve à manger. Moi qui vous parle, mon mari m’a quitté il y a 6 mois. Donc c’est ici qui représente mon mari. Ça fait maintenant plusieurs jours qu’on n’arrive pas vendre ici. C’est pourquoi nous manifestons ce matin pour savoir si c’est Alpha Condé qui a vendu notre marché ou si c’est un autre réseau », a déclaré M’Ballia Cissé, la porte-parole des manifestantes.

M’Ballia Cissé, porte parole des femmes manifestantes

Ces vendeuses disent avoir été installées dans ce marché par les autorités locales et assurent qu’elles ne quitteront pas les lieux. « C’est un certain Foté qui se trouve au bureau du quartier qui nous a installées ici, il y a plusieurs années. A l’époque, on a payé entre 200 et 300 000 francs par personne. Et depuis, on paie régulièrement les taxes journalières et mensuelles. Donc, quelle que soit la pression, on ne quittera pas ici parce qu’on est guinéennes aussi », a assuré M’Ballia Cissé.

De son côté, le chef de quartier, qui s’est confié, hors micro, à notre reporter, a laissé entendre que cette partie du marché est un domaine réservé de l’Etat et que ces vendeuses doivent accepter de libérer les lieux.

A suivre !

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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