Lenteur, favoritisme… le test Covid-19 des voyageurs à l’international décrié à Conakry

Suite à la réouverture de l’espace aérien de la Guinée et la reprise des vols internationaux, beaucoup de citoyens guinéens et des étrangers vivant dans le pays s’apprêtent à voyager. Mais pour cela, il leur faut d’abord passer le dépistage pour s’assurer qu’ils ne sont positifs au coronavirus.

Après ce test, qui est payant (à hauteur de 650 000 francs par personne), l’intéressé aura un document lui permettant de voyager. Mais, l’organisation des travaux suscite la colère des candidats au voyage, qui dénoncent la lenteur et le favoritisme autour de l’opération, a constaté un reporter de Guineematin.com qui s’est rendu sur place.

Hier, mercredi 19 août 2020, l’atmosphère était tendue dans les locaux de l’institut national de santé publique, situé à Kaloum, où se fait ce test de dépistage. Fortement mobilisés sur les lieux, les citoyens qui désirent voyager à l’étranger sont choqués par la façon dont les choses se passent sur le terrain. C’est le cas d’Elhadj Baïlo Diallo, qui déplore une mauvaise organisation de l’opération.

Elhadj Baïlo Diallo

« Je suis là pour le test de dépistage de la Covid-19. Ça fait deux jours que je suis là pour faire ce prélèvement, mais hélas ! Moi, je veux retourner en Italie au cours de cette semaine. Donc si je pouvais faire le test aujourd’hui, ça allait m’arranger. Mais je ne crois pas que cela sera possible, car la chose est mal organisée et il y a beaucoup d’affinités aussi. On priorise ceux qui sont recommandés et les femmes au détriment des autres qui sont venus avant eux. Ce n’est pas bien ça », a-t-il déclaré.

Moussa Kaba

Même son de cloche chez Moussa Kaba, qui souhaite se rendre à Dakar : « depuis 6 heures du matin je suis là. Ils ont dit qu’ils sont sur la liste de ceux qui étaient là hier. Pendant ce temps, on voit des gens venir de gauche à droite avec leurs passeports et qui passent devant nous pour aller se faire dépister parce qu’ils seraient recommandés. Aussi, avec les trois tentes disponibles dans la cour, il n’y a qu’une seule qui travaille avec deux personnes. Quand une inscrit les noms, l’autre fait le test pour combien de personnes en attente ? », s’interroge ce citoyen.

De son côté Adama Foly Diallo, a pu passer son test de dépistage de ce mercredi, après une longue attente. Un ouf de soulagement pour elle, qui n’a pas apprécié aussi l’organisation qu’elle a constatée sur le terrain. « Je suis contente d’avoir pu faire mon test aujourd’hui, mais il faut quand même noter que le processus est lent. Ce n’est pas bien organisé à l’intérieur. Pour tout ce beau monde, il n’y a qu’une personne pour faire le prélèvement. On met beaucoup de temps avant de se faire tester. Moi, j’étais venue hier, mais on m’a dit de rentrer pour revenir mercredi matin. Mais, comme vous le voyez, ce n’est que cet après-midi que j’ai pu passer », a-t-elle fait remarquer.

Notre reporter n’a pas pu échanger avec les responsables en charge de l’opération, qui sont débordés par le travail.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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