Fermeture du marché et autres décisions impopulaires : le sous-préfet de Korbé sur la mobilisation financière

Dans la commune rurale de Korbé, située à 11 kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Lélouma, dans la Région Administrative de Labé, la collectivité enregistre une évasion fiscale sans précédent. Centre contre-performance serait liée surtout à un manque d’initiatives des autorités locales.

Au cours d’un entretien accordé à l’envoyé spécial de Guineematin.com à Korbé, Souleymane Diallo, le maire de cette commune rurale, a avoué son impuissance et son incapacité à mobiliser les ressources financières locales nécessaires au financement des actions de développement de sa collectivité. Une incapacité liée à la désobéissance notoire et généralisée des contribuables qui, selon le chef de l’exécutif communal, sont négativement influencés par les ressortissants de la commune rurale.

Idrissa Bah, sous-préfet de Korbé, préfecture de Lélouma

Interrogé sur son rôle autour de cette question, Idrissa Bah, le sous-préfet de Korbé, a expliqué que les sensibilisations menées en direction de la population locale ont toutes échouées.

« Cette réalité se fait sentir. Ce qui nous a donc amené à proposer à la commune les activités du marché hebdomadaire. Nous avons passé par la sensibilisation. Finalement, c’est resté lettre morte, parce que c’est la commune ici, au niveau de Lélouma qui n’a pas de marché hebdomadaire. Nous avons donc sensibilisé les gens. Même les imams étaient impliqués dans la relance de ce marché hebdomadaire de Korbé. Mais, pour le moment, nous n’arrivons pas à trouver une solution » explique le sous-préfet de Korbé.

A la question de savoir pourquoi ce marché hebdomadaire de Korbé a-t-il été fermé, le sous-préfet indique que pour le moment la population locale préfère se rendre à Pétel et à Diountou « que de venir chez nous ici ».

En dehors du marché hebdomadaire qui ne fonctionne pas, les impôts partagés entre la collectivité, la préfecture et le budget national comme la contribution foncière unique, encore appelée taxe d’habitation, sont déclarés impopulaires par le sous-préfet de Korbé. « Là aussi, il faut une sensibilisation, parce que c’est une taxe impopulaire. Il faudrait maintenant que nous passions par la presse et aussi multiplier les sensibilisations au niveau des populations pour qu’elles puissent comprendre que le développement de Korbé ne peut avoir lieu qu’à travers le recouvrement des ressources financières » a-t-il conclu.


De retour de Korbé à Labé, Idrissa Sampiring Diallo pour Guineematin.com

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