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Gestion des alentours du Palais de la Kolima à Labé : plainte contre les autorités communales

Palais de la Kolima à Labé
Palais de la Kolima à Labé

Une structure de jeunesse installée par la préfecture de Labé, à travers la Direction Préfectorale de la Jeunesse (DPJ) réclame depuis quelques mois le droit de gestion des alentours du Palais de la Kolima, occupés actuellement par toutes sortes de petits métiers installés par les autorités communales, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Les décombres du Palais de la Kolima, situés à Paraya, un secteur relevant du quartier Dow-Saaré dans la commune urbaine de Labé relèvent actuellement du Ministère de la Culture, des Sports et du Patrimoine Historique. Cette vieille bâtisse construite entre 1968 et 1969 sous l’ère Emile Condé, alors gouverneur de région (Préfet) est confiée par la préfecture, à travers la Direction Préfectorale de la Jeunesse (DPJ), à un comité de gestion, qui estime que son domaine de compétence s’étend jusqu’aux alentours occupés actuellement par toutes sortes de petits métiers payant des taxes aux autorités communales.

Il s’agit entre autres de gros porteurs, de vendeurs d’agrégats, des vendeurs de charbons de bois, lieu de consommation de café touba, menuiserie et vendeurs de petits ruminants.

Ibrahima Diané, président comité de gestion Palais Kolima Labé

« La commune est entrain de dire que la gestion des alentours du Palais de la Kolima relève de la Mairie. Mais, il y a aussi la préfecture qui nous a dit que les alentours entrent dans l’occupation du Palais de la Kolima. Il y a à peine 4 mois depuis que nous avons été installés. On a trouvé les occupants là ici. Depuis ceux qui vendent les bétails aux autres occupants. Plus les gros porteurs. Ce n’est pas sous notre responsabilité. Ce n’est pas nous qui avons autorisé. Nous allons voulu être en contact avec eux. Nous sommes allés à l’Union des Transporteurs pour les rencontrer. Mais, réellement c’est sous tutelle de la commune que les gens là sont là », a expliqué le président du comité de gestion du Palais de la Kolima, Ibrahima Diané.

Vendeurs de graviers

Comme une vache laitière, chacun prend sa part dans la calebasse : « maintenant, pour venir à ceux qui vendent le sable et gravier, un moment, ils étaient dans l’enceinte. Maintenant, on a été convoqué à la préfecture pour réellement parler de ça. On a fait savoir à la préfecture que malgré tout ce que les gens disent ce sont des gens qui contribuent à nettoyer, parce que nous c’est la condition sine qua non que nous avons posée pour donner là-bas. C’est-à-dire, vous venez vous installer, vous nettoyez. L’objectif du comité c’est rendre les lieux propres. Pas plus tard que deux semaines, on a dépensé deux millions de francs guinéens pour nettoyer, parce que dans l’enceinte de la cour, il y avait beaucoup d’ordures. Nous sommes partis voir la commune qui nous a prêté le camion. Nous, nous avons payé la manutention et le carburant. Tout ça, c’est pour vraiment rendre les lieux propres » a-t-il ajouté.

Vendeurs de viande de petits ruminants

A la question de savoir combien les vendeurs d’agrégats versent-il au comité de gestion du Palais de la Kolima, Ibrahima Diané a apporté la précision suivante : « on a discuté avec eux, ils nous donnent entre 80 et 100 mille francs guinéens par personne et par mois. Et ils ne sont juste que 3 personnes. Si j’étais là avec mon carnet de reçus, je pouvais vous montrer les reçus de versement, pour savoir qu’il y a juste 3 personnes. Tous ceux que vous voyez autour, ce sont des démarcheurs, parce que si vous voyez quelqu’un là-bas, il vient, il propose aux vendeurs pour avoir juste quelque chose ».

Vendeur de charbon autour du Palais de la Kolima

Parlant des conséquences de l’installation des autres occupants qui traitent avec la commune, notre interlocuteur a déclaré : « ça a un impact négatif, parce que leurs saletés se déversent dans la cour du Palais de la Kolima. On est allé à la préfecture parler avec eux. Le préfet, devant nous, a appelé le maire, réellement pour trouver une solution. Mais, jusque-là où on parle où je vous parle il n’y a pas d’abord de solution ».

Face à cette situation, Ibrahima Diané sollicite un arbitrage permettant de situer les uns et les autres sur celui qui doit légalement gérer les alentours du Palais de la Kolima, entre la préfecture et la Mairie.

En attendant la version de la commune dans nos prochaines éditions, Guineematin.com vous propose ci-dessous et en vidéo l’entretien avec le président du comité de gestion du Palais de la Kolima de Labé, Ibrahima Diané.

De Labé, Idrissa Sampiring Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 622 269 551 & 657 269 551 & 660 901 334

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