Fin du BEPC à Conakry : « c’est Dieu qui sait si on sera admis », lance un candidat de Kaloum

Comme annoncé précédemment, le Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) a pris fin ce samedi, 22 août 2020, sur toute l’étendue du territoire national. C’est par l’épreuve de Mathématiques que les candidats ont fini cet examen de passage au deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Dans la commune de Kaloum, encadreurs et candidats de l’École Primaire du Centre et de Frédérico Mayor n’ont pas la même perception quant au déroulement des épreuves, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Si les encadreurs se réjouissent du bon déroulement du brevet sur le plan pédagogique dans les centres EP du centre et Federico Mayor, les candidats disent tout le contraire.

Abdoul Karim Sacko, délégué régional au centre EP du Centre

Pour Abdoul Karim Sacko, délégué régional au centre EP du Centre où il y a eu des cas de maladies, le brevet s’est bien passé dans l’ensemble. « Le brevet s’est bien passé ici au centre École primaire du centre. Sur le plan sécuritaire, l’enceinte était bien sécurisée par les services de maintien d’ordre. Le corps soignant était présent constamment. Il y a eu des enfants qui étaient dans le besoin de soins sanitaires, ils ont été traités. Le corps enseignant a joué son rôle. Il y a eu beaucoup de cas de maladies, mais les médecins ont vraiment joué leur rôle. Quant à la surveillance, tout s’est passé, comme ça se doit. On avait 16 surveillants répartis dans 8 salles pour effectif total de 215 candidats, moins 10 qui étaient des îles de Kassa, mais ils ont eu un centre là-bas cette année. Ces 10 ont été retirés et transférés au centre des îles. En ce qui concerne les candidats, ils ont été sereins. Il n’y a pas eu de fraude et la surveillance était de rigueur. Les règles ont été respectées du point de vue règlements généraux. Les candidats étaient systématiquement fouillés à la porte. S’agissant des mesures barrières, les surveillants n’ont pas joué avec. Ça a été strictement respecté », a indiqué monsieur Sacko.

Du côté des candidats, le constat est tout autre. Selon certains d’entre eux, les épreuves se sont mal déroulées et la surveillance était très dure.

Aboubacar Diallo, originaire du collège Château d’Eau et candidat au centre École Primaire du Centre

Aboubacar Diallo, originaire du collège Château d’Eau et candidat au centre École Primaire du Centre, n’est pas optimiste. Selon lui, la surveillance était non seulement très serrée mais aussi toutes les épreuves étaient difficiles. « Les épreuves se sont très mal déroulées dans notre centre. On n’a pas bien travaillé dans toutes les matières. Les surveillants aussi ont accompli leur mission. On était très serré. Je ne dis pas ailleurs, mais nous, on n’a pas bien travaillé ici. Je me suis débrouillé en ECM (Education Civique et Moi) et en Histoire. Même ça aussi, ce n’est pas trop », a indiqué le candidat.

Lansana Camara, candidat au BEPC

Même constat chez Lansana Camara, cet autre candidat de Château dont le centre est Federico Mayor. Certain de n’avoir pas pu faire quelque dans l’ensemble des matières, l’adolescent ne croit pas trop à son admission. « Le brevet s’est mal passé. On nous a beaucoup serrés. On n’a pas pu collaborer. On n’a rien pu faire en un mot. Ce n’était pas facile. Les épreuves étaient très dures. C’est des épreuves qu’on a vues, c’était déjà dans le programme, mais comme vous savez, on a fait plus de six mois on n’étudiait pas. C’est ce qui a fait ça. Maintenant, c’est Dieu qui connait si on sera admis », a-t-il laissé entendre.

Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

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