Les leaders de l’UDRG et de l’ADR au congrès de l’UGN : Bah Oury et Taran Diallo parlent de Dr. Diao Baldé

Comme annoncé précédemment, à l’issue de son congrès de deux jours (21 et 22 août 2020), organisé à Conakry, et qui a connu la participation de toutes ses fédérations, l’Union pour la Guinée Nouvelle (UGN) a porté à sa tête Dr Diao Baldé, ce samedi, 22 août 2020. Présents à cette cérémonie d’investiture, les leaders politiques Bah Oury (président de l’UDRG) et Alpha Oumar Taran Diallo (président de l’ADR), tous de l’Opposition, ont vanté les qualités d’hommes d’Etat de cet agronome qui a plus de 30 ans d’expérience en développement local et en gestion de programmes et de projets, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

C’est avec beaucoup de joie que Bah Oury, président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG) a accueilli l’entrée en politique de Dr Diao Baldé, un fils de Télimélé. L’ancien ministre de la réconciliation nationale, qui a vanté les qualités intellectuelle et humaine du nouveau président de l’UGN, n’exclut pas de signer dans l’avenir une alliance politique avec lui.

Bah Oury, président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG)

« Depuis quelques années, je l’avais observé de loin, par rapport à ses multiples activités en tant que consultant et en tant qu’agent de développement. En 2017, si mes souvenirs sont bons, je l’avais interpellé pour lui dire que c’est des personnes comme vous qu’il faut encourager à s’impliquer pour les gestions de nos villes. Parce que ceux qui viennent des structures des agences de développement ont déjà la notion du service public, ont déjà des notions indispensables pour permettre de changer la gouvernance de nos communes et de nos cités. Je suis heureux aujourd’hui, qu’il plonge dans le marigot de la politique comme on peut l’appeler ainsi. Le marigot politique Guinéen est profond et il y a beaucoup de crocodiles. Il faudra faire attention. Il faut se méfier de l’eau qui dort. Derrière des façades ou une certaine espèce de tranquillité, il peut y avoir beaucoup de pièges. C’est notre expérience politique et l’histoire de notre pays qui nous indiquent qu’il faut savoir où poser les pieds pour avancer. Mais, je crois qu’il est important de faire ce que vous êtes en train de faire maintenant parce que nous sommes à un tournant majeur. Ce n’est pas qui va remplacer monsieur Alpha Condé qui est le plus important. Mais, la question la plus essentielle est est-ce qu’il y aura des alternatives crédibles pour changer l’héritage que nous avons actuellement pour une meilleure gouvernance, pour une meilleure réconciliation entre tous les Guinéens pour la sécurité pour tous, pour un espoir pour l’immense majorité des jeunes qui sont totalement désespérés aujourd’hui. L’héritage sera lourd ; mais, les hommes de terrain sauront comment faire pour que cela puisse être dépassé. Après, nous allons voir les voies et moyens pour mettre en place des espaces de coopération », a-t-il notamment expliqué.

 

Alpha Oumar Taran Diallo, président de l’Alliance Démocratique pour le Renouveau (ADR)

Abondant dans le même sens, Alpha Oumar Taran Diallo, président de l’Alliance Démocratique pour le Renouveau (ADR), s’est réjoui de l’entrée en politique de Dr Diao Baldé, avec qui il a fait la connaissance lorsqu’il était directeur du groupe scolaire Victor Hugo. «  Notre pays est dans une situation assez complexe dans tous les domaines ; mais surtout, dans le domaine politique. Il y a une crise multidimensionnelle qui est en train de nous fatiguer sérieusement par le fait de certaines personnes. Parce que tout simplement, les hommes de qualité ont déserté le combat politique. Donc, si Dr Diao Baldé décide aujourd’hui de s’engager, je pense que c’est une très bonne nouvelle. Et, des hommes de valeur comme monsieur Bah Oury et tant d’autres qui ont été des pionniers et qui ont continué le combat dans le droit chemin ne peuvent être qu’heureux et venir soutenir. Ma modeste personne a participé à ce combat en tant qu’étudiant, au moment où il fallait mettre en place des institutions des droits de l’homme dans notre pays. C’était très difficile parce que c’était une junte militaire qui était au pouvoir à l’époque. Mais, avec les ainés, nous avons mené ce combat. Et, aujourd’hui plus qu’hier, la Guinée a besoin des hommes de valeur, des hommes capables d’honorer leurs engagements. Puisque dans nos pays, en Afrique, les communautés estiment la valeur de la parole donnée. Nous, nous ne disons pas que c’est l’écrit dans nos communautés ; mais, c’est plutôt la parole donnée qui doit être sacrée. Les hommes comme Dr Diao Baldé font partie des hommes d’honneur. Donc, voilà la raison pour laquelle l’ADR ne pouvait pas ne pas être représentée à cette journée solennelle », a expliqué Souleymane Taran Diallo.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

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