Axe Conakry-Kindia-Mamou : un véritable enfer pour les usagers de la route

C’est un secret de polichinelle de dire que la route nationale reliant Conakry à Mamou est actuellement en mauvais était. Traverser cet axe routier, sans doute le plus pratiqué du pays, est devenu un casse-tête chinois. En plus de la zone de KK, dans la préfecture de Coyah, le pont situé au quartier Abattoir, dans la commune urbaine de Kindia, est un enfer pour les usagers de la route, a constaté Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Dans la journée d’hier, dimanche 23 août 2020, des centaines de véhicules, venant des deux côtés de la route, étaient bloqués à cet endroit. En raison de la forte dégradation de la route, il est tout à difficile pour les gros porteurs de traverser les lieux. Et du coup, ils obstruent le passage à de nombreux autres véhicules transportant des passagers. Et malgré la souffrance des usagers de la route, aucun agent de sécurité n’était visible sur les lieux. Ce sont les chauffeurs eux-mêmes et certains passagers qui se chargeaient de réguler la circulation.

Plutôt que de faire face aux besoins élémentaires des citoyens, les autorités du pays sont préoccupées par les préparatifs de l’élection présidentielle du 18 octobre avec l’objectif d’octroyer un troisième mandat au président Alpha Condé à la tête de la Guinée. Sous d’autres cieux, il serait inadmissible que des citoyens soient abandonnés à eux-mêmes dans un tel bourbier. La présence des agents de sécurité sur les lieux aurait pu au moins permettre de réguler la circulation et alléger la souffrance des personnes bloquées sur les lieux.

Malheureusement, la présence de l’Etat ne se ressent qu’à travers les multiples barrages érigés sur cette route. Des points d’arnaque à ciel ouvert, devenus une véritable source de revenus pour les agents qui y sont déployés. Au niveau de chaque, (il y en a une dizaine installés entre Mamou et Conakry), les chauffeurs sont sommés de payer 5 milles francs guinéens pour passer. Un montant communément appelé « levée de barrage » et dont personne ne connaît la destination.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

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