Accueil A LA UNE Covid-19 : les mesures barrières foulées au sol au marché Niger

Covid-19 : les mesures barrières foulées au sol au marché Niger

En vigueur depuis cinq mois, l’état d’urgence sanitaire n’est plus vraiment respecté au marché Niger, situé à Kaloum. Les quelques mesures barrières qui étaient appliquées au tout début ont disparu au fil du temps. Aujourd’hui, même le port de masque, qui est pourtant obligatoire, est complètement foulé au sol dans ce lieu où se retrouvent chaque jour un nombre incalculable de personnes, a constaté un reporter de Guineematin.com qui s’est rendu sur place.

Selon Mama Aïssata Dramé, vendeuse au marché Niger, la situation a véritablement changé sur les lieux. Le lavage régulier des mains et le port de masque, qui étaient strictement respectés au tout début de l’état d’urgence sanitaire, sont aujourd’hui complètement ignorés. Elle explique ce changement de comportements par le fait que beaucoup ne croient plus en l’existence de la pandémie du coronavirus en Guinée.

Mama Aïssata Dramé, vendeuse au marché Niger

« Au début, les administrateurs du marché avaient installé des kits sanitaires partout dans le marché, on se lavait les mains en entrant dans le marché et en sortant aussi. On se lavait régulièrement les mains. Mais maintenant, on ne fait pas ça, tout le monde a abandonné. Le port de masque aussi n’est plus respecté ici. Même dans les taxis et les minibus, je constate que beaucoup ne respectent plus le nombre de passagers exigé. Ils disent qu’il n’y a pas de coronavirus en Guinée », a-t-elle confié.

Mamadou Barry, boutiquier au marché Niger

Mamadou Barry, boutiquier dans ce marché, fait aussi le même le constat. Il souligne que les mesures barrières ont été abandonnées dans ce marché. « Au début, les gens étaient très préoccupés, tout le monde respectait les mesures barrières. Mais de nos jours, il y a un délaissement total. Comme vous pouvez le constater, les gens ne portent plus les bavettes et ne se lavent même plus les mains. Il y avait beaucoup de kits de lavage de mains ici, mais la plupart ont disparu », relève ce citoyen.

A un moment donné, ajoute-t-il, « j’exigeais aux clients de porter les masques avant de discuter avec moi. Mais dès je le disais, ils me quittaient pour aller ailleurs. Finalement, j’ai arrêté parce que j’ai vu que je perdais les clients. La remarque que j’ai faite par rapport à cette situation, c’est qu’il y a du deux poids deux mesures par rapport à l’état d’urgence. Les mesures barrières ne sont plus respectées dans les marchés et dans la rue, les gens se regroupent au palais du peuple par rapport à la politique et on refuse de rouvrir les lieux de culte. Je trouve cela paradoxal ».

Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél: 622919225

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