Propagation communautaire de la Covid-19 au Fouta : 29 malades à Labé, 4 à Lélouma, 2 à Mali…

« La maladie est dans la communauté. Elle est en train de circuler dans les familles, secteurs et districts… Aujourd’hui, dans la communauté, nous sommes en train de découvrir des cas qui n’ont jamais voyagé et qui se sont avérés positifs. La maladie est pleine dans la région, jusque dans la sous-préfecture de Diountou où nous avons eu les 4 cas pris en charge à Lélouma… Ce sont des personnes qui vivent à Diountou et qui n’ont jamais voyagé ». C’est le cri d’alarme du Dr Mamadou Houdy Bah, Directeur régional de la Santé (DRS) de Labé.

Les autorités sanitaires sont confrontées à plusieurs foyers de transmission de la pandémie du nouveau coronavirus dans la Région Administrative de Labé. 47 cas dont 20 prisonniers sont testés positifs et pris en charge par les structures spécialisées. Parmi ces cas dépistés dans les différents centres de la région, 10 sont sorties guéris, 2 prisonniers ont été évacués sur Conakry, 4 citoyens pris actuellement en charge à Lélouma, 2 à Mali et 29 hospitalisés à Labé, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Les autorités sanitaires de la région disent être préoccupées par la chaîne de transmission de la Covid-19 découverte à la maison centrale de Labé où le premier cas serait venu de la préfecture de Pita. « Le premier cas est venu de la préfecture de Pita. C’est un prisonnier qui a été jugé à Pita. Comme Pita ne peut pas garder les prisonniers, ils l’ont évacué sur Labé. Arrivé ici, il s’est plaint », explique le directeur régional de la Santé (DRS) de Labé, Dr Mamadou Houdy Bah.

Cette situation alarmante de la Maison Centrale de Labé prouve à suffisance que la pandémie du coronavirus se propage dans la région et au sein des familles. « Même aujourd’hui, dans la communauté, nous sommes en train de découvrir des cas qui n’ont jamais voyagé et qui se sont avérés positifs. La maladie est pleine dans la région, jusqu’à dans la sous-préfecture de Diountou où nous avons eu les 4 cas pris en charge à Lélouma dont on venait de vous parler. Ce sont des personnes qui vivent à Diountou, qui n’ont jamais voyagé », ajoute le DRS.

Au sein du corps médical, le personnel des soins de santé communautaire semble être le plus exposé au risque élevé de contamination. « Beaucoup d’autres agents de Santé qui travaillent autour de nous, mais comme nos agents aussi vivent dans la communauté. Ils sont dans les familles, secteurs et districts, ce qui veut dire que la maladie est dans la communauté. Elle est en train de circuler », précise-t-il.

Selon le directeur régional de la Santé de Labé, les déplacements incontrôlés et intempestifs des personnes de Conakry vers l’intérieur du pays a beaucoup contribué à transporter cette pandémie du nouveau coronavirus dans la région.

Dr Mamadou Houdy Bah, Directeur régional Santé (DRS) Labé

« Ils ont continué à circuler de Conakry vers Labé. Il y a des jours où nous avons enregistré plus de 300 personnes qui sont venues de Conakry, à travers les taxis. Et rappelez-vous aussi lors de cette fête de tabaski beaucoup de personnes avaient quitté Conakry sans se faire dépister et ces personnes sont venues partager la maladie certainement avec leurs parents. Elles sont venues prier avec nous, dans les lieux de prière », regrette Dr Mamadou Houdy Bah.

Malgré les efforts fournis par les différents acteurs concernés, un des goulots d’étranglement dans la riposte contre la propagation de cette pandémie du nouveau coronavirus en Guinée est la réticence des citoyens aux tests de dépistages volontaires. A cela, il faut ajouter le non-respect des mesures barrières et la capacité limitée des structures de santé à se déployer de façon systématique au sein des communautés pour des opérations de dépistage de masse.

Depuis Labé, Idrissa Sampiring Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 622 269 551 & 657 269 551 & 660 901 334

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