Comme annoncé précédemment, les sages des quatre régions naturelles, réunis ce mardi, 1er septembre 2020, au domicile privé d’Elhadj Sékhouna Soumah, le patriarche de la Basse Côte, pour exprimer leur opposition au projet d’un 3ème mandat du président Alpha Condé, ont été attaqués à coups de gaz lacrymogène par des agents des forces de l’ordre.
Interrogé à chaud par l’envoyé spécial de Guineematin.com à Tanènè (Dubreka), Elhadj Ousmane Fatako Baldé, le président de la coordination nationale des Foulbhés et Haali poular de Guinée, a invité les Guinéens à prendre leur destin en main pour sauver le pays.
« Je pense que nous, fils et filles de Guinée, devons unir davantage nos forces pour faire prospérer la vérité. Mon message est à l’endroit de tous les Guinéens, en tant que président de la coordination régionale de Foulbés et Haali poular de Guinée, au nom de la Haute Guinée, de la Basse Guinée, de la Guinée Forestière et du Fouta Djallon, c’est ce que tout le monde prenne son destin en main pour montrer qu’on ne veut plus d’Alpha Condé. Nous lui avons accordé deux mandats, conformément à la constitution. Il a fini ses deux mandats constitutionnels. Maintenant, il veut mettre la Guinée et ses enfants à terre. Il veut altérer la cohésion sociale dans le pays. Je pense que par ce qui s’est passé ici aujourd’hui (chez Elhadj Sékhouna Soumah), Alpha Condé veut montrer qu’il s’en fou des Guinéens ; mais, ce qui l’intéresse, c’est le pouvoir. Mais, je voudrais lui dire que c’est un peuple qu’on gouverne et non une terre. Même si on sait que lui c’est la terre qu’il gère (nos mines), c’est cette terre qu’il est en train de vendre. Il voit la vérité en face ; mais, il veut la masquer par le mensonge. Nous pensons que cette situation dans laquelle nous sommes n’est profitable qu’à lui Alpha Condé et ses proches. La Guinée appartient aux Guinéens ; et, les Guinéens sont la Basse Guinée, la Moyenne Guinée, la Haute Guinée et la Guinée Forestière. Si ce sont les Guinéens que nous sommes qu’il (Alpha Condé) veut tuer nous devons nous remettre à la volonté de Dieu et prendre notre courage à deux mains… ».
Ibrahima Sory Diallo, envoyé spécial de Guineematin.com à Tanènè, Dubréka
