Les coordinations s’opposent à une candidature d’Alpha Condé : les sages gazés chez Sékhouna Soumah

Les sages des 4 Coordinations régionales de la Guinée chez Elhadj Sékhouna Soumah, Kountigui de la Basse Côte
Les sages des 4 Coordinations régionales de la Guinée chez Elhadj Sékhouna Soumah, Kountigui de la Basse Côte

Dans une déclaration commune rendue public ce mardi, les sages des quatre coordinations régionales de la République de Guinée ont demandé au président Alpha Condé de respecter les Lois du pays et le principe d’alternance en évitant de s’engager pour un hypothétique projet de troisième mandat.

A l’issue de leur réunion de ce mardi, 1er août 2020, à Tanènè (dans la préfecture de Dubréka), les coordinations de la Basse Guinée, de la Haute Guinée, de la Guinée forestière, des Foulbhés et Haali Poular proposent un dialogue pour éviter à la Guinée d’éventuels conflits.

Au lendemain de la publication d’un communique du parti au pouvoir, le RPG arc-en-ciel, qui annonce une candidature du président sortant pour un troisième mandat, les sages de la Guinée demandent aux institutions internationales de s’impliquer pendant qu’il est encore temps pour dissuader le président Alpha Condé et favoriser une élection libre et transparente.

Malheureusement, dès la lecture de cette déclaration, du gaz lacrymogène a été tiré en direction des sages, contraint de se bousculer dans la maison du Kountigui de la Basse Côte, Elhadj Sékhouna Soumah.

Élu in extremis en 2010 (alors qu’il n’avait que 18% au premier tour), Alpha Condé a changé la Constitution guinéenne le 22 mars dernier pour se maintenir à la tête du pays ; alors que sous la transition de la junte militaire du CNDD, une constitution consensuelle avait été adoptée pour interdire à tout chef d’Etat guinéen de briguer plus de deux mandats, consécutifs ou non. Depuis plus d’un an, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), réunissant les principaux partis d’opposition et les structures de la société civile se battent contre la volonté du président sortant à confisquer le pouvoir en barrant la route à toute possibilité d’alternance. Mais, les membres de la communauté internationale ferment les yeux sur les dérives, les meurtres de manifestants, etc.

A suivre !

Ibrahima Sory Diallo est à Tanènè (Dubréka) pour Guineematin.com

 

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