Lutte contre un 3ème mandat en Guinée : ce que propose Francis Haba pour barrer la route à Alpha Condé

Pépé Francis HABA, président du parti Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement (UGDD)
Pépé Francis HABA, président du parti Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement (UGDD)

Les réactions se multiplient au sein de la classe politique guinéenne suite à l’annonce de la candidature du président Alpha Condé à un troisième mandat. Interrogé par Guineematin.com, Pépé Francis Haba, le président de l’UGDD, dit n’être pas surpris par la nouvelle. L’opposant trouve cependant que le chef de l’Etat guinéen a manqué de courage et d’assurance en officialisant sa candidature par un communiqué de son parti.

« Il fallait s’y attendre. On ne peut pas dépenser toutes ces milliards de francs guinéens appartenant au contribuable, changer la constitution, surtout avec possibilité de 12 années de pouvoir de trop, marcher sur des centaines de cadavres d’opposants de façon gratuite et sans intérêt. Donc, c’est pour qu’il reste au pouvoir à vie dans le but de continuer à s’accaparer des ressources financières du pays avec son clan au détriment du peuple de Guinée. En le faisant par communiqué, Alpha Condé manque de courage et d’assurance. C’est un peu un comportement d’un poltron. Il a ainsi trahi son prétendu rôle d’opposant historique en démontrant que son combat de 40 ans n’était pas sincère mais plutôt machiavélique », a réagi monsieur Haba.

Face à cette situation, le président de l’UGDD plaide pour un changement de stratégie afin d’empêcher le président Alpha Condé de s’octroyer un troisième mandat. Et pour cela, il appelle l’opposition à participer à la prochaine présidentielle et à se donner les moyens de l’emporter. « Je lance un appel à l’opposition guinéenne de tirer les leçons du passé et de changer de stratégie. De sortir de ce dogmatisme inutile et de s’opposer cette fois-ci dans les urnes par une participation aux élections de façon ordonnée et organisée. La stratégie qu’on avait mise en place avant le 22 mars a été certes payante, mais elle n’a pas permis de bloquer l’installation de l’Assemblée et elle n’a pas permis le blocage de la nouvelle constitution.

Donc, je plaide pour le changement de stratégie et surtout pour la participation de l’opposition au scrutin du 18 octobre prochain. Il faut que l’opposition trouve les moyens de sa politique et qu’elle soit représentée dans toutes les urnes pour sécuriser ses voix au niveau national et dans les représentations diplomatiques. En ayant ses représentants dans les bureaux de vote, l’opposition mettra à nu, avec preuves, qu’Alpha Condé a pris en otage l’alternance démocratique et surtout a confisqué le pouvoir par la force », estime l’opposant.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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