Réouverture des lieux de culte : « nous ferons tout pour respecter les mesures édictées »

Fermés depuis le 26 mars dernier, à cause de la pandémie du coronavirus, les lieux de culte sont intégralement ouverts à partir de ce vendredi, 4 septembre 2020, sur l’ensemble du territoire guinéen. Annoncée hier par le secrétariat général des affaires religieuses, cette nouvelle est accueillie avec beaucoup de joie par les fidèles musulmans et chrétiens vivant dans les localités où la fermeture des mosquées et églises était encore en vigueur.

Mais l’autorisation des prières collectives est conditionnée par le respect d’un certain nombre de mesures préventives édictées par les autorités. A la veille de cette réouverture, qui était tant attendue, un reporter de Guineematin.com a sillonné quelques mosquées de Conakry pour s’enquérir des préparatifs en cours sur le terrain.

Aboubacar Souaré, directeur des études à la mosquée Turque

A la mosquée turque de Bambéto, Aboubacar Souaré, l’un des responsables de ce lieu de culte, assure que toutes les dispositions sont prises pour le respect des gestes barrières, afin de protéger la santé des fidèles. « Nous avons reçu une note circulaire du secrétariat général des affaires religieuses, dans laquelle toutes les mesures barrières qu’il faut observer pour protéger sa personne et les autres, sont mentionnées. Notamment le port obligatoire des masques, le lavage des mains à l’entrée, la distanciation physique… Chez nous ici, nous veillerons au respect de ces mesures. Pas plus tard qu’hier, nous étions en réunion de concertation pour se donner des idées par rapport aux mesures à prendre à notre niveau pour le respect de ces mesures édictées.

Nous allons faire tout ce qui est de notre force pour respecter et faire respecter ces mesures avant de commencer à recevoir les fidèles. Je lance un appel à tous les fidèles croyants qui viendront prier dans notre mosquée, de faire en sorte que toutes ces mesures mentionnées soient respectées à la lettre. Parce que ça y va de notre intérêt. La pandémie circule toujours, donc chacun doit veiller sur ses actes pour ne pas qu’il y ait des cas venant des maisons de culte », a dit monsieur Souaré, directeur des études de l’organisation humanitaire turque au sein de la mosquée.

A la grande mosquée de Kipé, l’heure était également aux préparatifs dans la journée du jeudi 3 septembre. Elhadj Ibrahima Keïta, le deuxième imam de cette mosquée, soulève tout de même une inquiétude liée à l’insuffisance des kits d’hygiène.

Ibrahima Keita, deuxième imam de la mosquée centrale de Kipé

« Nous avons déjà nettoyé l’enceinte de la mosquée et étalé les tapis à l’intérieur. Pendant la prière, on va veiller à ce que la distanciation d’au moins 1 mètre soit respectée en les fidèles. Et après la prière, on ne doit pas se serrer les mains et on ne doit pas non plus retarder dans la mosquée. La ligue islamique communale nous avait dit qu’elle allait passer pour pulvériser les mosquées, on les attend pour cela. Mais, nous n’avons pas beaucoup de kits de lavage des mains. Donc nous demandons aux autorités et aux bonnes volontés de nous aider à renforcer notre dispositif en termes de kits d’hygiène. Parce qu’il y a plusieurs mois que les gens ne viennent pas prier à la mosquée, donc on peut s’attendre à une forte mobilisation des fidèles. C’est pourquoi on doit installer suffisamment de kits de lavage des mains devant les trois entrées de la mosquée et dans la cour », souligne ce leader religieux.

A noter que le secrétariat général des affaires religieuses a annoncé hier, la dotation très prochaine des lieux de culte en kits de lavage des mains et de contrôle des températures.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tél. : 626-66-29-27

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