Alpha Condé et Alassane Ouattara « épinglés » par Muhammadu Buhari du Nigéria

Muhammadu Buhari, président de la République fédérale du Nigéria

« Il est important qu’en tant que dirigeants de nos différents États membres de la CEDEAO, nous respections les dispositions constitutionnelles de nos pays, notamment en ce qui concerne la limitation des mandats. C’est un domaine qui génère des crises et des tensions politiques dans notre sous-région », a fait observer le chef de l’Etat nigérian.

Même si Muhammadu Buhari n’a pas nommément cité Alpha Condé et Alassane Ouattara, tout le monde sait qu’il fait bien allusion à ces deux dirigeants qui ont refusé de quitter le pouvoir après leurs deux mandats et qui tordent actuellement le coup à la démocratie et décrédibilisent au passage les dirigeants de la sous-région.

Alhassane Ouattara et Alpha Condé (image d’archive)

Evidemment, cette sortie du président du nigérian, hier, lundi 07 septembre 2020, à Niamey (Niger), lors du sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’inscrit dans la logique de celles d’autres dirigeants de l’Afrique de l’Ouest à l’occasion de la dernière visioconférence sur la crise malienne. Certains comme le Bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, avaient clairement rappelé que les coups d’état civils (qui consistent à changer la constitution pour se maintenir au pouvoir) doivent être aussi condamnables que les coups d’Etat militaires. Preuve, s’il en était besoin, que les présidences comme celles que cherchent Alpha Condé et Alassane Ouattara sont désormais bannies et condamnées même par les voisins.

Désormais, au-delà de la crédibilité qu’ils perdent chez eux à cause de la violation des règles et principes démocratiques, Alpha Condé et Alassane Ouattara pourraient également être « coincés » par des ONG pro démocratie et dans les rencontres internationales par leurs propres homologues chefs d’Etat, mal à l’aise de se retrouver avec des « ennemis » de la démocratie.

A suivre !

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