Investi candidat à l’élection présidentielle 2020 par l’Union démocratique de Guinée (UDG), sa formation politique et soutenu par plusieurs autres partis politiques membres du groupe parlementaire alliance patriotique, Elhadj Mamadou Sylla a jeté l’éponge. le fondateur du groupe Futurelec a dénoncé les conditions d’organisation de cette élection dont le résultat est presque connu d’avance…
Joint au téléphone par un journaliste de Guineematin.com, le chef de file de l’opposition a sévèrement critiqué l’absence de visibilité du processus électoral. « Nous avons sorti une déclaration ce mardi, 8 septembre, pour expliquer les raisons de notre retrait de la course. Lors de la convention qui m’a investi candidat le 15 août, j’avais bel et bien dit que je prenais acte. Donc, j’ai soulevé quelques questions liées au processus électoral. Puisque je ne participe pas pour participer à une élection. Si moi je participe, c’est pour gagner l’élection ou au moins sortir avec un score honorable. Mais, les questions posées sont restées sans réponses », a expliqué le leader de l’UDG.
Mamadou Sylla a donc de sérieux doutes sur la transparence du scrutin et la crédibilité du processus. « J’ai compris que ce qu’on a vécu pendant les dernières élections législatives en dit long. Je ne veux pas que le même scénario se reproduise le 18 octobre. C’est pourquoi, je me suis retiré de la course », a précisé le candidat qui vient de signer forfait.
Ancien membre de l’opposition républicaine et du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), Elhadj Mamadou Sylla jure que son retrait n’est pas lié à la rencontre qu’il a eue avec le président Alpha Condé la semaine dernière. « Cette décision n’est pas liée à ça. Mais, vous voyez comment les sages ont été traités avec du gaz à Dubréka ! Vous voyez tout ça ? Donc, je me suis dit que ce n’est pas la peine d’aller à ces élections-là », a-t-il insisté.
A la question de savoir s’il va soutenir un des partis en lice, le patron de Futurelec Holding dit n’avoir pas opté pour ce scénario. « Je suis un homme de parole. Je ne prends pas part à ces élections, c’est tout », a dit le Chef de file de l’opposition qui contrôle à l’Assemblée nationale le groupe parlementaire Alliance patriotique.
Dans cette déclaration consultée par Guineematin.com, le Président de l’UDG et de l’Alliance patriotique pour l’alternance, (ndlr : une coalition de partis politiques et d’organisations de la société civile créée à l’effet de porter sa candidature à l’élection présidentielle), ne manque pas d’arguments pour justifier son retrait et souligne sa volonté de ne pas s’associer à la crise post-électorale, déjà programmée.
A rappeler que c’est ce mardi 8 septembre marque la fin du délai de dépôt des dossiers de candidature pour la présidentielle du 18 octobre prochain. Déjà, au moins dix dossiers ont été reçus à la Cour Constitutionnelle dont celle du principal opposant, Cellou Dalein Diallo de l’UFDG et du président sortant, Alpha Condé, qui cherche à briguer un troisième mandat.
A suivre !
Abdallah Baldé pour Guineematin.com
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