L’UFDG et Cie exclus du FNDC ? « Nous n’avons fait que prendre acte… »

Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDel) et membre du FNDC

Même s’il a divorcé d’avec ses partis membres qui ont décidé d’aller à la présidentielle du 18 octobre prochain, le FNDC préfère ne pas faire la guerre à ces formations politiques. Contrairement aux déclarations tenues par certains de ses responsables il y a quelques semaines, ce front opposé à un 3ème mandat pour le président Alpha Condé a réagi avec beaucoup de prudence au sujet des candidatures de l’UFDG, du PADES et du RGD à cette élection.

A l’issue d’une plénière tenue ce mercredi, 9 septembre 2020, à son siège national (Conakry), la coalition, composée notamment de partis d’opposition et d’acteurs de la société civile, a dit tout simplement avoir pris acte de ce « retrait volontaire » de ces formations politiques.

Interrogé par un reporter de Guineematin.com au sortir de cette rencontre, Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDel) et membre de la coordination nationale du Front National pour la Défense de la Constitution, a précisé d’ailleurs qu’il ne s’agit pas d’une exclusion de ces partis. Selon lui, le FNDC a constaté que ces formations politiques se sont retirées volontairement, et il en a pris acte.

« Nous, nous avons constaté un fait que nous avons interprété. Il ne s’agit pas d’une initiative d’exclusion. Nous avons constaté que ces partis membres du FNDC ont décidé de se retirer dans la lutte du FNDC, conformément aux directives que nous avons toujours eues, et aussi conformément à leur décision antérieure. Donc, nous ne pouvons que prendre acte de cette décision de retrait. Vous savez, le FNDC n’est pas une entité homogène, ce n’est pas un parti politique encore moins une organisation de la société civile. C’est une plateforme qui regroupe plusieurs entités. Donc, chaque entité est souveraine, a une responsabilité de décision.

Mais, il y a des directives sur lesquelles nous nous étions mis d’accord, et ces directives s’imposent à chacun de nous. Il s’agit de refuser systématiquement d’admettre que Alpha Condé soit encore candidat et que les conditions dans lesquelles ces élections s’organisent ne sont pas des conditions idéales, en tout cas de nature à maximiser les chances de l’alternance pour notre pays (…). Donc étant donné cet état de fait, tous ceux qui ont décidé de compétir, de se retirer de cette ligne, nous au FNDC, nous n’avons fait que constater cette situation et prendre acte », a dit l’opposant.

Mais, ces départs n’entament aucunement la détermination du FNDC à poursuivre son combat pour empêcher le président Alpha Condé à briguer un troisième mandat. Il compte reprendre très prochainement ses manifestations de rue à cet effet. C’est en tout cas l’assurance donnée par Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, le responsable des actions et de la mobilisation du Front National pour la Défense de la Constitution.

Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, responsable des actions et de la mobilisation du FNDC

« Le FNDC va tenir une autre plénière à son siège le vendredi prochain, suite à laquelle nous allons donner la date des nouvelles manifestations pour bloquer ainsi cette candidature frauduleuse et anticonstitutionnelle de monsieur Alpha Condé. Je le dis parce que s’il y a un Guinéen qui ne doit pas participer à ces échéances, à cette élection présidentielle, c’est bien la personne de monsieur Alpha Condé. Alors, nous ferons tout ce qui est de notre pouvoir pour barrer la route à monsieur Alpha Condé pour ne pas qu’il ait ce 3ème mandat qui est anticonstitutionnel », a dit l’activiste de la société civile, récemment sorti de prison.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

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