Macenta : Antoine Béavogui annonce de nouvelles mobilisations pour exiger le départ du préfet

Son enlèvement par des agents des forces de l’ordre et sa détention pendant quelques jours n’ont aucunement entamé la détermination d’Antoine Béavogui, meneur de la contestation en cours depuis quelques semaines à Macenta contre le mauvais état des routes. Juste après son retour dans sa ville, le jeune leader a annoncé la poursuite des manifestations de rue, qui auront désormais une nouvelle revendication : le départ du préfet de Macenta, a appris Guineematin.com à travers son correspondant basé à N’Zérékoré.

Quelques jours après sa disparition, Antoine Béavogui est rentré sain et sauf ce mercredi, 9 septembre 2020, à Macenta. Une bonne nouvelle pour sa famille et ses proches, qui étaient inquiets pour son sort. A son retour, le jeune homme a expliqué avoir quitté Macenta peu après la violente manifestation qui a secoué cette ville la semaine dernière pour aller se réfugier à N’Zérékoré, à la demande de plusieurs de ses proches, qui disaient avoir appris qu’il était recherché par les forces de l’ordre. Et dès qu’il est arrivé à N’Zérékoré, il a été interpellé par des agents de la police, puis déporté à Kankan, où il a été détenu pendant quelques jours.

Après plusieurs interrogatoires portant sur les mobiles de leurs manifestations, dit-il, les agents l’ont fait sortir de la prison, les yeux bandés, et sont allés le libérer en pleine brousse et à une heure tardive. Il dit s’être débrouillé pour retourner dans la ville de Kankan, où il a passé la nuit avant de s’embarquer le lendemain pour rentrer à Macenta. Et, il dit être rentré, galvanisé, et prêt à poursuivre le combat. Un combat qui, en plus du bitumage des voiries urbaines, vise aussi désormais le départ du préfet de Macenta, Cheick Mohamed Diallo. Ce dernier est accusé d’avoir provoqué les violences qui ont conduit à la destruction de la gendarmerie et de la police de la ville.

« Je rentre, galvanisé, à Macenta. Et je pense que c’est un atout pour moi de m’engager davantage dans ce combat. J’ai appris qu’ils ont envoyé des machines pour profiler les routes. Mais, je rentre organiser une nouvelle manifestation pour dire qu’on n’a pas demandé de profiler nos routes (mais de les bitumer, ndlr). D’ailleurs, je compte mobiliser les jeunes pour manifester afin d’exiger le départ du préfet de Macenta. Parce que si la gendarmerie et la police ont été saccagées, c’est la faute au préfet. Sinon on avait l’habitude de faire nos sorties sans qu’il n’y ait aucune violence, les jeunes n’arrivaient jamais à la gendarmerie ou à la police. Si les jeunes ont attaqué ces locaux cette fois, c’est parce que le préfet a mal agi. Alors le combat continue », a annoncé Antoine Béavogui.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo LAMAH pour Guineematin.com

Tél : +224620166816/666890877

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