Mort suspecte d’un homme à Conakry : sa femme et sa fille interpellées par la police de Coyah

Un homme répondait au nom de Faya Traoré est mort de manière suspecte dans la nuit du mercredi au jeudi, 10 septembre 2020, à son domicile, situé au quartier Sonfonia, dans la commune de Ratoma (Conakry). Son épouse et sa fille ont pris le corps pour l’emmener chez un de ses frères vivant à Kakoulimayah, un district situé à environ 8 kilomètres de Coyah pour procéder à son inhumation. Elles ont été interpellées et conduites au commissariat central de Coyah pour des fins d’enquête, rapporte le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture.

C’est au moment de procéder à la toilette funèbre de Faya Traoré qu’il a été constaté qu’il a une blessure béante au niveau de sa nuque. Cela a suscité beaucoup d’interrogations sur l’origine sa mort, amenant sa famille et les responsables de sa communauté à Conakry à surseoir d’abord aux funérailles pour chercher à savoir les causes de sa mort. Ils ont saisi la police de Coyah, qui a interpellé l’épouse du défunt, sa fille et le chauffeur qui les a aidées à transporter le corps à Kakoulimayah. Interrogée au commissariat central de Coyah, la femme a livré sa version des faits sur les circonstances de la mort de Faya Traoré.

« Mon mari a passé toute la journée au travail. Vers 17 heures, il est rentré à la maison avec un de ses amis. Lorsqu’on lui a apporté à manger, il a dit qu’il n’était pas prêt pour manger. Il est resté à la maison jusqu’à 20 heures, il s’est changé pour sortir. Quand il sortait, sa fille lui dit : papa tu vas comme ça pour gaspiller tout ce que tu as eu comme argent aujourd’hui ? Il a répondu en disant : est-ce que c’est ta mère qui m’a aidé à l’avoir ? Il a tourné le dos et s’en est allé. Il n’est rentré qu’à 23 heures. Et, lorsqu’il s’est courbé pour chercher quelque chose sous le fauteuil, j’ai constaté qu’il y avait de la colle au niveau de sa nuque.

Quand je lui ai posé la question de savoir comment il s’est blessé, il m’a dit qu’il voulait traverser un caniveau, mais il a glissé pour tomber, cognant sa tête contre la bordure du caniveau. Sur le coup, je lui ai demandé à ce qu’on aille à l’hôpital, mais il m’a dit qu’il a déjà été à l’hôpital. Quelques temps après, il a demandé à ce qu’on lui cherche du paracétamol, car il se plaignait de maux de tête. Sa fille est sortie pour chercher le produit mais toutes les boutiques étaient déjà fermées. Finalement, nous sommes rentrés nous coucher, le laissant assis au salon.

Aux environs de 5 heures du matin, je me suis réveillé et je l’ai trouvé dans la même position. J’ai essayé d’échanger avec lui, mais il ne parlait pas et ne se remuait plus… J’ai appelé son jeune frère et sa jeune sœur pour leur expliquer l’état dans lequel se trouvait leur frère. Ceux-ci m’ont demandé de venir avec lui à l’hôpital préfectoral de Coyah, où nous allions nous rencontrer. Mais, malgré leur insistance, j’ai continué avec le corps à Kakoulimayah, parce que j’étais convaincue qu’il était déjà mort », a expliqué l’épouse du défunt. Sa fille a donné également la même version.

Mais la police a décidé de garder les trois suspects jusqu’à la fin de son enquête. Le corps du défunt a été transporté à l’hôpital Ignace Deen de Conakry pour une autopsie.

Nous y reviendrons !

De Coyah, Etienne Tamba Tenkiano pour Guineematin.com

 

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