Campagne du RPG Arc-en-ciel : écoles et marchés fermés à Siguiri

Mairie de la commune urbaine de Siguiri

Il n’y a pas eu cours ce mardi, 22 septembre 2020, dans les écoles de Siguiri. Tous les établissements scolaires de la ville ont été fermés au profit de la campagne électorale du RPG Arc-en-ciel, rapporte le correspondant de Guineematin.com sur place.

C’est devenu une tradition à Siguiri. Depuis l’avènement au pouvoir du président Alpha Condé, les écoles sont fermées à l’occasion de chaque grande manifestation du RPG Arc-en-ciel dans la ville. Et, cette année encore n’a pas dérogé à la règle. Contrairement à la pratique habituelle, aucun communiqué n’a été diffusé à la radio cette fois à cet effet.

Mais tous les responsables d’établissements scolaires ont été informés de la cérémonie de lancement officiel de la campagne électorale du parti au pouvoir, en prélude à la présidentielle du 18 octobre prochain. Cérémonie à laquelle tous les enseignants devaient prendre part. C’est pourquoi toutes les écoles de la ville sont restées fermées ce mardi.

« Ce matin, je suis parti à l’école, mais j’ai trouvé que les classes fermées, la direction aussi été fermée. J’ai décidé donc de rentrer à la maison. Sur le chemin du retour, j’ai croisé le surveillant de notre école qui m’a demandé si je ne savais pas que c’est aujourd’hui le lancement de la campagne du parti au pouvoir. Il m’a dit qu’il n’y a pas cours parce que tous les professeurs sont appelés à se rendre à la place des martyrs », témoigne Mamady Fofana, élève en classe de 11ème année au lycée Framoï Bérété.

En plus des écoles, le marché central de Siguiri a été également fermé au profit de cette manifestation du parti au pouvoir. Les femmes qui se sont rendues sur les lieux ont été dispersées par la police communale. C’est le cas de Fatoumata Kaba, vendeuse dans ce marché. « Comme on n’a pas annoncé à la radio qu’il n’y a pas de marché aujourd’hui, je suis venue pour mes affaires. Mais malheureusement, la police communale est venue nous disperser à l’aide des matraques », se désole cette dame.

De Siguiri, Bérété Lancéï Condé pour Guineematin.com

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