Le 24 septembre dernier, le juge Alphonse Charles Wright a surpris plus d’un en décernant des mandats d’arrêt contre le commissaire Aboubacar Fabou Camara, Directeur de la Police Judiciaire (DPJ), et le commandant Mohamed Lamine Simakan, responsable de la Brigade de Répression et d’Interpellation (BRI). Cela faisait suite au refus des deux hauts responsables de la police guinéenne de se présenter à leur procès, intenté par Ibrahima Diallo et Sékou Koundouno, respectivement chargé des opérations et des stratégies du FNDC.
Mais plus d’une semaine après, cette décision de justice n’a pas été exécutée. Et, le procureur de la République près le tribunal de première instance Dixinn vient d’apporter des précisions sur cette situation. Dans une note adressée à la rédaction de Guineematin.com ce dimanche, 4 octobre 2020, Sidy Souleymane N’Diaye a expliqué pourquoi ces mandats d’arrêt n’ont pas été exécutés.
« Après le jugement avant dire droit sur la compétence, le 24 septembre 2020, le procureur a relevé appel en estimant que Fatou Camara et Simankan, étant des officiers de la police judiciaire (OPJ), ne peuvent pas être jugés par le tribunal correctionnel de Dixinn. Le procureur s’est dès lors adressé à la cour d’appel de Conakry pour que son appel soit immédiatement examiné. Et cette formalité du procureur rend non exécutoire les mandats d’arrêt », a-t-il indiqué.
Le magistrat a réagi également à la récente sortie de Sékou Koundouno, qui a annoncé son intention de porter plainte contre le procureur de Dixinn pour non-exécution d’une décision de justice. Selon lui, une telle démarche ne saurait prospérer, parce que non prévue par la loi. « La personne privée du procès pénal n’est jamais fondée à élever une contestation sur l’exécution des mandats de justice qui relève exclusivement de l’action publique », a précisé le procureur de Dixinn.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
Tél. : 620589527/654416922