Au cours d’un entretien qu’il a accordé à un journaliste de Guineematin, Chérif Abdallah, Président des « Amis de l’Environnement » explique les raisons de choix de son ONG de reboiser Place de Martyrs de Télimélé. Il a profité de l’occasion pour tendre la main aux bonnes volontés pour appuyer les efforts de restauration du couvert végétal de la préfecture de Télimélé et de toute la Guinée.
Décryptage !
Guineematin.com : Nous sommes ce soir à la préfecture de TELIMÉLÉ, précisément à la place des martyrs, expliquer nous pourquoi ?
Chérif Abdallah : L’objectif de notre ONG c’est la restauration du couvert végétal. Alors, la Place des Martyrs, située au siège de l’administration préfectorale de Télimélé est une place de choix. Elle fait partie des lieux à reboiser ciblés par notre ONG. Pour toute personne qui a connue cette place des martyrs de Telimélé, ce qu’elle a été jadis, il lui est facile de constater qu’elle a perdu bon nombre de ses plantes. Vous remarquerez que cette place des martyrs se trouve au point le plus culminant de la ville de Télimélé. Elle se trouve au sommet d’une colline qui coiffe la préfecture de Télimélé. Elle influence la pluviométrie et le microclimat de la préfecture de Télimélé. Voilà pourquoi elle a été choisie par notre ONG.
Comment comptez-vous faire ce reboisement ? Avec l’appui de qui ?
Notre principale source financière c’est la contribution mensuelle des membres de l’association. Et nous avons eu tout récemment l’appui des amis, des ressortissants de Télimélé, le bureau des ressortissants de Télimélé qui nous ont aidé à avoir une somme d’argent qui nous a permis d’avoir des grillages. Et nous avons eu le bureau de la CIDT qui nous a appuyés aussi avec un montant, avec lequel on a acheté des grillages et des plants. Et tout dernièrement, nous avons eu le soutien de monsieur Fadiga, l’entrepreneur qui réalise les chantiers de la SONAPI. Vu l’importance que cette place revêt pour la préfecture, on a eu le soutien financier qui nous a permis d’acheter plus de 300 plants à Conakry et transportés aujourd’hui à Télimélé.
Quels sont vos perspectives en dehors de ce reboisement ?
Nous avons un plan d’action. En plus de ce reboisement il y a le suivi. Nous avons des préoccupations que nous allons adresser aux autorités préfectorales et communales, aux fonctionnaires et aux partenaires de développement pour qu’ils nous aident à assurer le suivi. D’abord pour la protection des plants, le suivi à travers l’arrosage jusqu’à l’entretien avec le service d’appui. Comme vous voyez à côté de moi, le directeur préfectoral des eaux et forêts, en la personne de monsieur Laly Sakovogui, qui ne cesse de nous appuyer.
Quelle est votre appel à l’endroit des éleveurs, parce que les bœufs ne cessent de faire la divagation ici ? Et qui parle de reboisement parle aussi d’entretien, alors avez-vous un message fort à l’endroit des éleveurs ?
Ce que nous demandons aux éleveurs, c’est de retenir leurs bœufs, les garder. De faire le suivi des bêtes, pour ne pas qu’ils viennent détruire les plants que nous avons mis en terre. Aux autres citoyens de la préfecture, c’est de continuer à nous appuyer pour avoir le matériel, surtout les grillages et les bois ronds qui servent de support pour les plants, parce que si on plante et on ne protège pas, il n’y aura pas de réussite.
Quel est votre mot de la fin ?
Mon mot de la fin, c’est d’encourager les uns et les autres. Nous tendons une main franche de collaboration, une main de soutien à toutes les bonnes volontés pour soutenir notre ONG, afin de restaurer le couvert végétal de la préfecture de Télimélé et de toute la Guinée.
Entretien réalisé à Télimélé par Ousmane Deing pour Guineematin.com
