Dr. Mohamed Diané rassure : « Nous sommes confiants… ! »

La campagne électorale en vue de la présidentielle du 18 octobre prochain entre dans sa dernière  ligne droite. Les candidats et leurs staff parcourent la Guinée à la rencontre des électeurs dans une ambiance parfois très tendue même si dans l’ensemble, cet exercice démocratique se déroule normalement. C’est justement pour tirer les premières leçons de cette campagne aux nombreuses inconnues qu’une équipe de journalistes a rencontré le ministre d’Etat Dr. Mohamed Diané, membre du Bureau politique du RPG Arc-en-ciel, le parti du président-candidat Alpha Condé.

Entretien…

Monsieur le ministre d’Etat, le cortège du président de l’UFDG a été empêché de rentrer ce week-end à Kankan, est-ce la réponse du berger à la bergère après les incidents malheureux de Labé et de Dalaba ?

Dr. Mohamed Diané : Non, absolument pas ! C’est un incident isolé. Ce n’est  pas le reflet de la conception démocratique de notre parti qui est le Rassemblement de TOUT le peuple de Guinée. Le parti a d’ailleurs publié une Déclaration dans ce sens et s’est désolidarisé de cette action. Nous ne sommes pas un parti violent. Pendant plus de 20 ans dans l’opposition sous le régime militaire, nous n’avons jamais cassé ou incendié un véhicule, à plus forte raison un édifice public malgré la féroce répression sur nos militants. Nous ne donnerons jamais de consignes pour empêcher un Guinéen de circuler librement sur le territoire national. Souvenez-vous de ce que je disais à nos militants lors de la campagne référendaire en mars dernier : nul n’a le titre foncier de la Guinée dans ses tiroirs. C’est valable autant pour les autres que pour nous. Donc, je dis : apaisons la campagne électorale ainsi que le jeu démocratique aussi bien à Labé et Dalaba, qu’à Kankan, Lola et Kindia.

Votre candidat, le Pr. Alpha Condé a eu droit à un accueil populaire à N’Zérékoré. Vous vous attendiez à cela ?

Vous savez, à Conakry et dans certaines officines, tant de choses ont été dites et écrites. Maintenant, le terrain va parler. Nous, nous savons que nos militants sont fidèles, ils l’ont été par le passé dans des conditions extrêmement difficiles, pires en tous points de vue à celles que nous vivons aujourd’hui. Malgré cela, ils sont restés soudés derrière le Pr. Alpha Condé. Je ne vois pas pourquoi ils abandonneraient leur parti aujourd’hui alors que nous sommes au pouvoir grâce à leur courage, à leur lutte, à leur détermination et qu’un avenir meilleur les attend. Le président a un pacte moral avec les Guinéens, il sera respecté. N’Zérékoré a donné une réponse cinglante à certains qui commençaient à prendre leurs rêves pour de la réalité. Ils verront de leurs propres yeux si Alpha Condé bénéficie de l’onction populaire aussi bien dans cette partie de la Guinée que partout ailleurs. Ce mardi Kankan accueille notre candidat. Que nos adversaires se préparent à renoncer définitivement à leurs ambitions s’ils comptaient sur le basculement de cette ville, bastion imprenable du RPG, pour arriver à leurs fins.

Vous avez, dans le cadre de cette campagne, sillonner de nombreux villages de la région. Vous avez vous-mêmes constatez l’état de dégradation de nos routes et le niveau élevé de pauvreté au sein de la population. Ce n’est pas un bilan reluisant après dix ans de pouvoir, n’est-ce pas ?

C’est vrai en partie. Nous aurions aimé faire davantage mais en dix ans, comment rattraper un retard de 50 ans causé et entretenu par nos prédécesseurs ? Nous n’avons jamais dit que tout est rose. Vous ne pouvez non plus pas nous convaincre que tout est noir. Des efforts considérables ont été fournis, partant de pratiquement rien. J’ai effectivement visité plusieurs villages, écouté et parlé avec les villageois. Je peux vous dire que dans nos villes et dans nos districts, les conditions de vie des populations s’améliorent. Nous avons bon espoir que cette une dynamique qui va se poursuivre les six prochaines années. C’est pourquoi nous demandons à nos concitoyens de ne pas se tromper de bulletins le 18 octobre. Nous allons poursuivre la modernisation de notre pays et intensifier la lutte contre la pauvreté avec des programmes déjà visibles sur le terrain.

Après trois semaines de campagne, êtes-vous confiants ?

Au vu de l’engouement suscité par la candidature de notre champion non seulement auprès de nos militants et sympathisants mais aussi et surtout auprès de nombreux autres Guinéens qui ne sont pas forcement du RPG, nous pensons que la victoire est certaine. Nous n’avons en réalité sur le terrain qu’un seul adversaire et vous savez, comme tous les Guinéens qui s’intéressent à la politique, quelles sont ses grandes faiblesses. Pour espérer remporter une élection présidentielle en Guinée, il faut s’appuyer sur l’ensemble des composantes de la nation. On ne peut pas s’enfermer sur soi-même comme il le fait des années durant, ignorer les autres, inciter ses militants à nier jusqu’à l’existence des autres Guinéens, les dresser contre d’autres concitoyens et attendre la veille des élections pour tenir des discours populistes vides de sens. L’agneau que notre adversaire veut se faire passer est en vérité un prédateur néfaste, un danger pour la cohésion nationale.

De qui parlez-vous Dr. Diané ?

Etes-vous vraiment sûrs de ne pas savoir de qui il s’agit ? Vous le connaissez et heureusement la majorité des Guinéens a compris sa politique et sa ruse enfantine. Sur le terrain, dans les médias, sur les réseaux sociaux, on sait quels sont ceux qui le soutiennent. Nous, nous leur disons : venez avec nous, le RPG est un parti ouvert à tous, chaque Guinéen a sa place ici.

Pourtant, c’est le reproche qu’on fait à votre candidat : jouer sur la fibre ethnique…

Là aussi, les commentaires sont libres, les accusations grotesques mais les faits sont têtus : autour du président, vous avez un concentré de toute la Guinée. Les cadres du parti viennent de toutes les régions du pays  et nos militants sont aussi bien présents en quantité et en qualité à Kissidougou qu’à Gaoual ou Forecariah. Laissons nos adversaires s’égarer  dans le déni de la Guinée car après tout, un adage peul enseigne ceci : ce que vous pouvez dire, c’est que vous n’allez pas mordre le serpent, mais que le serpent ne vous mordra pas ne dépend de votre volonté.

Pouvez-vous alors nous résumer votre campagne en quelques mots?

Nous partons à cette élection dans un esprit de sérénité et de responsabilité. Parce qu’en matière de scrutin, aucune élection n’est jouée d’avance. Je me réjouis de la participation des principales formations politiques de notre pays, à l’instar de l’Ufdg, qui a choisi de prendre part au vote. Cela est important pour notre démocratie, que chacun prenne part au vote. Une compétition électorale, c’est toujours l’occasion de jeter un regard sur le bilan et les programmes accomplis et les perspectives pour le devenir de notre nation. C’est également une campagne qui se déroule dans un esprit de rassemblement autour de nos valeurs communes et du projet de société que notre candidat, le professeur Alpha Condé est porteur pour notre pays. Dans cette campagne apaisée et inclusive jusque-là malgré des incidents mineurs, nous souhaitons tous que cela se passe loin du spectre de la violence.

Vos adversaires vous attaquent pourtant sur le bilan du président Alpha Condé. Indéfendables selon eux après deux mandats…

C’est pourtant deux mandats positifs parce que nous avons préservé la paix et la stabilité dans un environnement sous-régional marqué par de nombreuses crises sociales, politiques et sécuritaires.  Ce serait long et fastidieux d’énumérer ici tout notre bilan. Nous avons rétabli les principaux équilibres macro économiques en réduisant le déficit budgétaire. Le déficit budgétaire qui s’élevait à 14% en 2010 est passé à 2,70% du produit intérieur brut (PIB) en 2019. La dette publique est passée de 68 à 19% du Pib.  L’inflation passe de plus de 21% à moins de 10%. Nous avons assuré en moyenne, une croissance économique autour de 6%, rétabli les meilleures relations avec le Fmi et la Banque mondiale depuis l’admission au PPTE en septembre 2012. La Guinée s’est engagée dans de nombreux projets pour le futur.  Notamment, un accord cadre signé avec la république populaire de Chine  le 5 septembre 2017. Pour le financement des projets d’infrastructures prioritaires dotés d’une enveloppe de 20 milliards de dollars couvrant une période de 20 ans (2017-2036).  Un autre accord est celui des 21 milliards de dollars que la Guinée a obtenu lors de la réunion du groupe consultatif sur le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) 2016-2020, tenue du 16 au 17 novembre 2017 à Paris. Notre capacité énergétique a été multipliée par trois avec les barrages de Kaleta (240 mgw), Souapiti (450 mgw)  et Amaria (300 mgw). Dans le secteur minier, la Guinée dans la production de bauxite, est passée de 10 millions de tonnes à 60 millions de tonnes annuelles, sans oublier les efforts faits pour l’agriculture, les femmes, les jeunes et le développement local à travers l’Anafic qui a permis de financer 791 projets  d’infrastructures sur toute l’étendue du territoire.  Ou encore la lutte contre la pauvreté via l’Anies. Ceci est un résumé, mais nous distribuons largement le bilan de nos acquis dans cette campagne. N’oubliez pas qu’à notre arrivée en 2010, la BCRG n’avait même pas trois mois de réserves de devises pour couvrir nos importations. Des acquis non négligeables malgré les crises sociales et sanitaires de la période d’Ebola à celle du Coronavirus. Nos adversaires, ne le reconnaitront jamais. Ils s’opposent pour s’opposer et pourtant certains d’entre eux ont eu à gérer ce pays et n’ont obtenu aucune avancée sur aucun domaine, alors qu’ils se disent technocrates et économistes.

 

Vous vantez votre bilan, mais comment expliquer alors les récentes manifestations sociales dans vos propres fiefs ?

 

Il n’y a pas de manifestations sociales en France, en Allemagne, aux Etats-Unis, des superpuissances mondiales ? Vous savez, dans un régime démocratique comme le nôtre, les populations ont pris l’habitude d’exprimer leurs attentes et leurs préoccupations et pas uniquement dans nos fiefs, comme vous le dites. Et le développement est une marche qui s’étale sur la durée. Il y avait un besoin d’explication sur les retards mis dans l’accroissement de la fourniture d’électricité et la réhabilitation de certaines voiries. Nous nous sommes expliqués et tout est rentré dans l’ordre sauf pour ceux qui ont des agendas cachés. Là c’est autre chose.

 

Reconnaissez quand même que de nombreuses promesses du chef de l’Etat n’ont pas été tenues…

Ce sont des engagements qui s’étalent sur la durée, comme tous les projets qui ont un temps de réalisation incompressibles entre l’engagement, la faisabilité, la recherche de financement et la réalisation. C’est vrai, les gens ne parlent pas toujours de ce qui est fait, ils parlent de ce qui reste à faire.

 

Ce n’est ce que dit Cellou Dalein Diallo…

Ce qu’il pense de nous n’a pas d’importance. C’est ce que ressentent les Guinéens au quotidien qui nous préoccupent. Je dois néanmoins avouer que c’est une bonne chose pour la démocratie et pour le caractère inclusif du scrutin que Dalein soit candidat, même s’il a préféré dissimuler ses origines et son nom à nos compatriotes sur ses affiches de campagne pour des raisons évidentes. Qu’il assume et s’assume ! Ainsi, c’est l’occasion de faire un débat sur notre bilan et comparer nos programmes, car il ne suffit pas simplement de critiquer ceux qui gouvernent, mais être une force de proposition dans le sens de l’intérêt général. On gouverne pour les hommes et femmes, pour améliorer leurs conditions de vie, changer la société dans laquelle nous vivons, c’est le credo du président Alpha Condé.

 

Le FNDC ne renonce pas à sa lutte contre le troisième mandat ; ça vous inquiète ? Et puis pour être sincères les Guinéens ne comprennent pas comment hier vous avez lutté contre un troisième mandat pour Conté et soutenez becs et ongles un mandat de plus pour Condé.

Vous même êtes conscients que le FNDC n’existe plus. Celui qui fournissait le gros des troupes a compris qu’il faisait fausse route et a abandonné le navire en pleine mer. Ce qui en reste ne vaut pas un commentaire de notre part. Quant à la question du troisième mandat, il faut comparer ce qui est comparable. Le président Alpha Condé est venu au pouvoir par la voie des urnes, pas par coup d’Etat. Il a toujours dit qu’il n’est pas venu pour gouverner les cimetières. Pour lui, ce qui est important, c’est la volonté du peuple. Il anime un régime dans lequel, rien ne peut être imposé. Vous avez bien vu que le dernier double scrutin s’est fait selon la volonté du peuple qui s’est exprimé librement. Le reste relève de considérations politiques, mais le peuple reste le principal arbitre de l’action publique. A propos, la communauté internationale, la CEDEAO notamment a bien indiqué que ce sujet est désormais derrière nous.

Et puis, vous êtes des journalistes, consultez vos archives. Lorsque la question du soutien à un troisième mandat a été posée à un leader de l’opposition que vous venez de mentionner, sa réponse et son argumentaire ont été axés sur le fait que Conté était pour lui un bon président et que par conséquent il méritait de continuer à diriger la Guinée. Dois-je donc rappeler qu’Alpha Condé a réalisé en dix ans ce que tous les présidents guinéens réunis n’ont pas fait en 50 ans ? Le Pr. Alpha Condé est donc un super bon président qui mérite le soutien de tous les Guinéens. Le rendez-vous du 18 octobre est donc celui du bilan de ces dix dernières années par rapport aux bilans cumulés des autres depuis 1958.

Vous auriez pu être le candidat du RPG et faire l’économie de tous les troubles et morts qui ont émaillé le scrutin du 22 mars. Aucune relève au sein d’un parti comme le vôtre ?

Vous pensez un seul instant que le président est seul ? Nous tous sommes une relève sous le leadership du président Alpha Condé. Nous apprenons énormément à ses cotés depuis tant d’années et nous travaillons selon ses directives pour le progrès continu de notre pays. Il a dédié ses deux derniers mandats à la jeunesse et aux femmes, une façon d’indiquer clairement la voie à suivre pour préparer le futur radieux de notre pays.

De nombreux Guinéens de la diaspora ne participeront pas à ces élections. N’est-ce pas un manquement grave à leurs droits de vote ?

Qui a ordonné et revendiqué la destruction systématique et le saccage de nos missions diplomatiques en février et mars derniers ? Des gens qui se disent démocrates et qui empêchent les Guinéens d’exercer leurs droits de vote. Ce n’est pas nous. Nos adversaires n’ont que la violence comme méthode d’expression. C’est dommage !

 

Puisque vous êtes ministre de la Défense, parlons un peu de l’armée guinéenne, accusée par Amnesty International de violer les droits de l’homme en Guinée…

L’armée guinéenne ne s’est jamais aussi bien portée que ces dernières années. Mais pour le comprendre, il faut se souvenir de ce que nous avons hérité. Je pense notamment au constat amer, alarmant et donc catastrophique dressé en 2010 par les Nations-unies, l’Union africaine, la Cedeao et d’autres organisations ainsi que des experts indépendants (je pense notamment au généraux Lamine Cissé et Bruno Bollée) qui ont exigé dans leurs rapports une réforme profonde de l’armée guinéenne. Dix ans après, nous sommes cités par les organisations internationales comme un cas d’école en Afrique. Nous en sommes fiers. Et pour cause, on peut citer, pêle-mêle : la soumission des Forces de défense à l’autorité civile légalement établie ; le renforcement de la discipline au sein des forces armées ; la déconcentration des forces de Conakry pour l’intérieur du pays ; l’élaboration des textes majeurs régissant le fonctionnement des Forces armées ; la mise en place d’un système informatisé de gestion des ressources humaines (SIRH) des forces armées ; la bio-métrisation des ressources humaines ; l’érection de l’Etat-major de la Gendarmerie nationale en Haut commandement de la Gendarmerie nationale/Direction de la justice militaire ; la création et l’opérationnalisation du tribunal militaire ; le développement du concept Genre et Equité au sein des forces armées ; la participation des forces armées au développement économique et social, notamment par l’action du Génie militaire, du Service de santé des armées et des Unités agricoles ; la formation et l’entrainement de la troupe ; l’amélioration des moyens logistiques des forces armées ; la construction de nouveaux bataillons ; la création d’un Groupement de Forces spéciales pour lutter contre le terrorisme ; la préparation et la projection de plusieurs bataillons au Mali  sous bannière onusienne dans le cadre du maintien de la paix ; la sécurisation de l’intérieur et des frontières du territoire national ; la lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre ; la création de nouvelles unités d’intervention de la gendarmerie ; le renforcement de l’action de l’Etat en mer par la création et l’opérationnalisation de la Préfecture maritime ; la dépollution de nombreux sites contenant des munitions et armes périmées dans le cadre de la sécurisation des populations. Je peux continuer encore et encore à énumérer.

Nous avons donc à la fois renforcé le côté brassage du corps,  assurer la formation,  la modernisation des effectifs, l’avancement en grade selon les critères de mérite  et aussi veiller à ce que l’armée reste cantonnée dans le rôle qui est le sien : la défense du territoire national et la protection des institutions républicaines, tout en participant efficacement au développement socio-économique de la nation.

Vous n’avez pas répondu à la question sur les accusations d’Amnesty et de l’opposition guinéenne qui imputent à l’armée en général et à la gendarmerie la responsabilité de crimes lors des manifestations de rue. Que répondez-vous ?  

Nous sommes habitués aux accusations à charge et sans preuves d’Amnesty basées comme vous le dites sur des déclarations de l’opposition que nous prenons comme telles, c’est-à-dire dénuées de tout fondement. La réalité est que l’armée ne participe pas au maintien et/ou au rétablissement de l’ordre public et est strictement casernée en cas de manifestations. La gendarmerie qui intervient en soutien aux forces de police, le fait en respectant les règles en la matière avec du matériel conventionnel de maintien de l’ordre public.

 

Le ministre de la Sécurité a récemment remis le drapeau guinéen à un autre contingent guinéen pour le nord du Mali dans une mission onusienne où l’armée guinéenne a déjà perdu de nombreux militaires…

Je m’incline pieusement devant la mémoire de nos braves soldats tombés sur le champ d’honneur, au Mali et ailleurs, pour construire la paix et permettre aux populations des pays concernés de retrouver le chemin du développement. Ce sont des héros que nous n’oublions pas dans nos prières. Puisque nous savons que le risque zéro n’existe pas, nous faisons tout pour améliorer les conditions d’engagement de nos soldats dans les opérations onusiennes en leur fournissant la formation et le matériel adaptés à leurs missions.

Journal de campagne

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