Mort par balle de Mamoudou Diallo : son père accuse un policier d’avoir tiré sur lui

Mamadou Djouhé Diallo, père de feu Mamoudou Diallo, tué par balle à Koloma 1
Mamadou Djouhé Diallo, père de feu Mamoudou Diallo, tué par balle à Koloma 1

Mamoudou Diallo, 21 ans, chauffeur de profession, a été tué par balle le jeudi 22 octobre dernier devant son domicile, situé à Koloma 1, dans la commune de Ratoma (Conakry). Son père accuse un agent de la police en service à la Compagnie Mobile d’Intervention et de Sécurité (CMIS) N°2 de Koloma d’avoir tiré à bout portant sur le jeune homme. Il l’a dit lors d’un entretien qu’il a accordé à un journaliste de Guineematin.com ce lundi, 2 octobre 2020.

Selon Mamadou Djouhé Diallo, son fils était en train de fermer le portail de leur concession, lorsque le policier a ouvert le feu sur lui. « Depuis la tenue l’élection présidentielle du 18 octobre dernier, nous sommes tous terrés dans nos maisons ici à Koloma 1. Mon fils Mamoudou Diallo est un chauffeur. Le véhicule avec lequel il travaille était garé dans un parc. Le jeudi dernier, il a décidé d’aller prendre la voiture pour venir la garer à la maison. Après avoir ramené la voiture, il s’apprêtait à fermer la cour.

C’est en ce moment qu’un agent de la police a ouvert le feu sur lui. Moi, j’étais dans la cour au moment des faits. Mais, selon plusieurs témoins, c’est un agent de la CMIS numéro 2 de Koloma qui a tiré sur lui. C’était vers 11 heures 10 minutes. Il a tiré trois balles en sa direction, mais c’est une seule qui l’a atteint mortellement. Ce sont les cris des voisins qui m’ont alerté. Nous l’avons envoyé à l’hôpital Jean Paul II, malheureusement il en est décédé », a-t-il expliqué.

Mamadou Djouhé Diallo souhaite avoir du soutien, notamment des défenseurs des droits de l’homme, pour réclamer justice. « Je souhaite que justice nous soit rendue. Je le dis parce que mon fils était quelqu’un de bien. Il ne ment pas, il ne lance pas de pierre contre quelqu’un. Donc, je demande à toutes les personnes de bonne volonté, les organisations de défense des droits de l’homme qui peuvent nous aider afin que le bourreau de mon fils soit arrêté. Comme ça, il nous dira ce que mon fils lui a fait pour mériter ce qui lui est arrivé », a-t-il dit.

A noter que feu Mamoudou Diallo était originaire de la sous-préfecture de Yembering, dans la préfecture de Mali. Il a rejoint sa dernière demeure ce lundi au cimetière de Cameroun.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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