Souleymane Barry, tué par balle à Kobayah : « il partait à la mosquée, lorsqu’on lui a tiré dessus »

Souleymane Barry, tué par balle

Souleymane Barry, 29 ans, est l’une des nombreuses victimes des violences qui ont secoué la Guinée au lendemain de la présidentielle du 18 octobre 2020. Ce vendeur de produits pharmaceutiques au grand marché de Madina a été tué par balle dans la journée du vendredi, 23 octobre 2020, à Kobayah, un quartier de la commune de Ratoma.

Rencontrée par un reporter de Guineematin.com ce lundi 2 novembre, sa mère est revenue sur les circonstances de la mort du jeune homme.

Selon madame Houssaïnatou Bah, son fils se rendait à la mosquée pour la prière de vendredi, lorsqu’il a reçu une balle en plein visage.

Hassanatou Bah, mère de la victime Souleymane Bah

« Mon fils a quitté la maison pour aller à la mosquée. Arrivé à un certain niveau, il a vu les gens courir. Lui aussi, il a couru et est allé se cacher quelque part. Quelques temps après, il a sorti la tête pour voir si les agents sont partis, c’est en ce moment qu’ils lui ont tiré dessus. La balle l’a atteint au niveau de la bouche avant de ressortir vers le cou. Quand ils ont tiré sur lui, il est tombé sur place. C’est là que les gens l’ont pris pour l’emmener dans une clinique de la place. Mais avant d’arriver à la clinique, il était déjà mort. Après ça, on a procédé à l’enterrement le même jour », a-t-elle témoigné.

 

Cette mère de famille se dit affligée par la perte de son fils, qui était le soutien de sa famille, dans de telles circonstances. Mais, elle dit s’en remettre à la volonté divine. « Souleymane Barry était tout pour nous. Parce que c’est lui qui faisait tout pour la famille. Quand tu as un fils comme celui-ci, tu as envie de vivre longtemps avec lui. Malheureusement, on l’a tué. Je m’en remets à la volonté de Dieu. Ceux qui l’ont tué, je ne vais jamais leur pardonner ce qu’ils ont fait. Que Dieu fasse sa justice, que Dieu les sanctionne pour leurs actes ! Mon fils n’a rien fait pour être tué. Ils l’ont tué tout juste parce qu’ils ont le pouvoir », a dit madame Houssaïnatou Bah.

Originaire de Ballet, dans la préfecture de Mamou, Souleymane Barry laisse derrière lui une veuve et deux enfants.

Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineelatin.com

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