Thierno Mamadou Pathé Bah, 20 ans, fait partie de la trentaine de personnes tuées lors des violences qui ont secoué la Guinée au lendemain de la présidentielle du 18 octobre 2020. Le jeune élève, qui venait de décrocher son baccalauréat a été tué par balle à Bambéto, dans la commune de Ratoma (Conakry). Rencontré par un reporter de Guineematin.com hier, lundi 2 novembre 2020, le père de la victime a accusé un gendarme d’avoir tiré volontairement sur son fils.
« Le jeudi 22 octobre 2020, vers 14 heures 30 minutes, on m’a informé qu’on a tiré sur mon fils. Mon fils qui a eu son bac cette année avec mention a été tué au rond-point Bambeto. Ce jour, il y avait l’accalmie, il était donc sorti avec ses amis pour aller au bord de la route. Malheureusement, des agents des forces de l’ordre ont tiré sur lui. Selon ses amis, c’est un gendarme qui a tiré sur lui », a témoigné Mamadou Baïlo Bah.
Se disant très affligé par cette disparition brutale de son fils, ce père de famille annonce qu’il va porter plainte. Il espère que justice lui sera rendue. « Je souffre énormément de la mort par balle de mon fils. Je pardonne à mon fils et je m’en remets à la volonté divine puisque c’est lui qui m’a donné cet enfant. Cependant, je ne pardonne pas à celui qui a tiré sur lui. Je vais porter plainte.
Je vais lutter jusqu’à ma mort pour qu’il n’y ait plus jamais des choses pareilles. Je vais lutter jusqu’à ce que le meurtrier de mon fils soit arrêté, jugé et condamné. S’il n’est pas puni par la justice d’ici-bas, j’espère que celle divine s’abattra sur lui », a laissé entendre Mamadou Baïlo Bah.
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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