Journée ville-morte : dernier test pour Cellou Dalein et ses alliés ?

Même si l’arrêt de la Cour constitutionnelle est insusceptible de recours, Cellou Dalein Diallo refuse de reconnaître la réélection du président Alpha Condé, crédité d’un score de 59,50% des voix. Avec ses alliés de l’ANAD, le président de l’UFDG, qui s’est autoproclamé vainqueur de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, décide de poursuivre les mouvements de protestation pour réclamer « la vérité des urnes ».

C’est dans ce cadre que le principal opposant guinéen a appelé à une journée ville-morte ce lundi, 9 novembre 2020, à Conakry. Un autre test pour lui dans cette bataille post-électorale aux lourdes conséquences. Avant de se tourner vers cette autre forme de protestation, Cellou Dalein et ses alliés avaient d’abord opté pour les manifestations de rue. Mais, ces mouvements de protestation ont été violemment réprimés par les forces de l’ordre appuyées par l’armée.

On dénombre près d’une cinquantaine de morts, de nombreux blessés, plus de 300 arrestations ainsi que beaucoup de commerces et des maisons vandalisés et pillés. Une situation qui semble avoir eu raison de la détermination des partisans du président de l’UFDG à défendre la « victoire » de leur candidat. Car, Cellou Dalein Diallo et ses alliés de l’ANAD avaient appelé leurs militants et sympathisants à reprendre les manifestations de rue, le mardi 3 novembre dernier, mais cet appel n’avait pas eu l’effet escompté.

Même si les activités avaient été paralysées à Conakry et dans certaines villes de l’intérieur, on n’avait pas assisté à des manifestations dans les rues comme cela se faisait auparavant. Ce constat pourrait d’ailleurs expliquer le changement de stratégie de l’UFDG et de l’ANAD, qui ont décidé cette fois d’appeler à une journée ville-morte. Une façon pour eux de dire qu’ils ne s’avouent pas vaincus, mais aussi un test pour eux. Un test qui permettra de savoir si les citoyens sont toujours prêts à accompagner Cellou Dalein et ses alliés dans le bras de fer qu’ils ont décidé d’engager avec les autorités guinéennes.

Mais il faut dire que le constat qui prévaut sur le terrain ce lundi matin ne plaide pas en faveur des opposants. Car, en dehors du commerce (déjà paralysé depuis le scrutin du 18 octobre), la plupart des activités fonctionnent normalement, pour le moment, dans la capitale guinéenne. Si le même constat se poursuit jusqu’au soir, ce sera un nouveau revers pour l’UFDG et l’ANAD. Cellou et Cie seront obligés alors, s’ils maintiennent leur décision de poursuivre la bataille, de repenser encore leur stratégie.

A suivre !

Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com

 

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