Chérif Bah emprisonné à Conakry : « nous allons nous battre pour le faire libérer » (Me Béa)

Elhadj Ibrahima Chérif Bah, vice-président de l'UFDG
Elhadj Ibrahima Chérif Bah, vice-président de l'UFDG a été emprisonné ce vendredi, 13 novembre 2020, à Conakry
Elhadj Ibrahima Chérif Bah, vice-président de l’UFDG a été emprisonné ce vendredi, 13 novembre 2020, à Conakry

Comme indiqué dans une de nos précédentes dépêches, Elhadj Ibrahima Chérif Bah a été conduit en détention ce vendredi, 13 novembre 2020, à la Maison centrale de Conakry. Maître Salifou Béavogui, l’un des avocats de Chérif Bah, a réagi suite au placement du vice-président de l’UFDG sous mandat de dépôt. Au micro d’un journaliste de Guineematin.com, l’avocat s’est dit surpris de cette décision du doyen des juges d’instruction du tribunal de première instance de Dixinn. Il dénonce la violation de la loi, et assure que lui et ses collègues qui suivent ce dossier feront tout pour obtenir la libération de l’opposant.

Me Salifou Béavogui, avocat de la défense

« C’est une surprise pour nous. Personnellement, je ne m’attendais pas du tout à cela, parce que c’est un innocent qui a été conduit en prison. Je viens de recevoir l’ordonnance de placement en détention provisoire, contre laquelle le pool va immédiatement relever appel pour qu’il soit immédiatement libéré. C’est un prisonnier de conviction politique. C’est difficile d’accepter cela. Mais nous allons nous battre pour le faire libérer, parce que c’est contraire à la loi.

C’est une personnalité qui a servi longtemps le pays, qui a toutes les garanties. Ce n’est pas un délinquant. Où va-t-il partir ? Il fallait éviter l’humiliation là. Mais en tout état de cause, nous exercerons les voies de recours. Et, j’espère que les autres ne subiront pas le même sort. Parce que nous nous allons relever appel et nous ferons tout pour obtenir gain de cause. Nous pensons aussi qu’une fois à la maison centrale, nous aurons absolument gain de cause », a dit Me Salifou Béavogui.

Ibrahima Chérif Bah a été inculpé pour « troubles à l’ordre public, menaces, destruction d’édifices publics et privés, atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, incitation à la violence ayant entraîné des pertes en vie humaine, participation à la formation d’un gouvernement parallèle », entre autres.

Les autres opposants : Ousmane Gaoual, Etienne Soropogui, Abdoulaye Bah et Mamadou Cellou Baldé, poursuivis dans le même cadre que Chérif Bah, sont détenus actuellement dans les locaux de la direction centrale de la police judiciaire (DPJ). Ils pourraient être déférés demain, samedi 14 novembre 2020, au tribunal de Dixinn.

Mohamed Doré pour Guineematin.com

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