Violences postélectorales à Dubréka : la direction nationale de l’UFDG rencontre les familles des victimes !

En compagnie de la fédération préfectorale de Dubréka, les responsables de la direction nationale de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) ont entamé ce vendredi, 13 novembre 2020, une « visite de compassion » dans les familles endeuillées lors violences survenues dans cette localité au lendemain de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier. La démarche vise à présenter les condoléances du parti à ses familles, mais surtout à partager leurs douleurs, leurs souffrances suite à la disparition tragique et inattendue de leurs proches, a appris un reporter que Guineematin.com a dépêché à Dubréka.

Ce sont encore des familles en larmes, des parents désemparés, des familles encore en deuil…qui ont été rencontrés ce vendredi par la délégation de l’UFDG. Tous ont perdu au moins un être cher dans les violences postélectorales survenu au lendemain de la dernière élection présidentielle en Guinée. Et, c’est pour consoler, réconforter et aider ces familles à supporter le deuil que la direction nationale du principal parti politique d’opposition en Guinée a dépêché des cadres à Dubréka. Aux chevets de ces familles éplorées, avec une aide financière symbolique en main, cette délégation a présenté les condoléances de l’UFDG et de son leader Cellou Dalein Diallo à ces populations encore très affligées.

« Vous savez, quand tu crées un parti politique au sein duquel tu as des militants, des sympathisants, des responsables… et que tu arrives à perdre des membres, il est de notre devoir de venir vers ces familles pour présenter nos condoléances dans ce sens, en tant que parti responsable qui a le souci pour tous les guinéens, au-delà de nos militants et sympathisants. C’est pourquoi, le président Cellou Dalein Diallo a dépêché une délégation pour accompagner la fédération de Dubréka pour présenter nos condoléances dans les différentes familles endeuillées. C’est un sentiment de tristesse. Parce que quand on perd injustement des proches, c’est vraiment de l’arbitraire. Imaginez, quand vous mettez un enfant au monde, tu l’élèves, tu le mets à l’école et tu ne compte que sur lui et qu’un beau matin tu apprends qu’il a été victime de tir à balle réelle. C’est vraiment décevant », a indiqué Mamadou Makiou Sall, ancien président de la délégation spéciale et actuel membre du conseil communal de Dubréka (élu sous la bannière de l’UFDG).

Rencontrée par cette forte délégation de l’UFDG, Madame Mariame Bah a relaté les derniers instances qu’elle a partagé avec son fils (Souleymane Bah, un chauffeur de 37 ans) avec qu’il ne soit fauché par une balle à Baïlobaya.

Madame Mariame Bah, mère d’une victime à Baïlobaya

« Ce jour, j’ai été la première à me réveiller le matin. Quand j’ai fini de prier, je suis allée réveiller mon fils pour qu’il prie aussi avec sa femme. Après avoir prié, il a donné le prix du pain à celle-ci avant de me dire qu’il allait au bord de la route pour acheter du lafidi. Je lui ai dit alors ne dure pas là-bas. De là, il est resté un peu plus longtemps. C’est ainsi que sa femme l’a appelé. Il a lui même décroché et lui a dit qu’il arrive. Après plusieurs minutes, sa femme l’a rappelé ; et, cette fois-ci, c’est quelqu’un d’autre qui a décroché en disant qu’il est avec le propriétaire du téléphone. C’est après ça que des jeunes du quartier sont venus en courant pour dire dans le voisinage qu’on a tiré sur mon enfant. Sa femme qui était dehors a appris cela et elle est entrée en courant dans la maison pour me le dire. Entretemps, on a vu les jeunes passer avec un corps pour la mosquée du quartier, puis un deuxième corps. Là, c’était mon fils », a expliqué cette mère encore très attristée.

Pour cette maman qui a perdu à jamais son unique fils, son bras valide, la visite des responsables de l’UFDG est une grande consolation.

« Aujourd’hui, je suis très contente et très émue de cette visite des responsables de l’UFDG chez nous. Je les remercie d’avoir pensé à nous en cette période difficile. Car, c’est mon unique fils dans ce monde qui a été injustement arraché à notre affection. Aujourd’hui, en tant que croyante, je fais le deuil de mon fils. Mais, je ne vais jamais pardonner ceux-là qui ont tué mon enfant. Il faut que justice soit faite », a-t-il elle martelé les yeux scintillants de larmes.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 666-49-67-25

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