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Violences post-électorales : l’UFDG au chevet des familles des personnes tuées à Koloma et Hamdallaye

Environ un mois après les violences post-électorales qui ont coûté la vie à 48 civils et 4 agents des forces de défense et de sécurité, l’UFDG va à la rencontre des familles des victimes. Une délégation du parti de Cellou Dalein Diallo s’est rendue ce dimanche, 15 novembre 2020, dans 12 familles habitant à Koloma et Hamdallaye, et qui ont été endeuillées à cette occasion. L’objectif était de leur présenter les condoléances de l’UFDG et compatir à leur douleur, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

A la tête de cette délégation, Mamadou Cellou Diallo, secrétaire fédéral de l’UFDG à Ratoma 1, était accompagné d’Elhadj Boubacar Korbonya Diallo, Elhadj Alpha Oumar Baldé, Mamadou Bhoydho Barry et madame Fofana Hadji Tchiwto, tous responsables du parti. Ils ont commencé leur tournée à Hamdallaye Concasseur, précisément dans la famille du jeune Amadou Baïlo Diallo, un chauffeur de 18 ans, tué par balle le 22 octobre 2020, à Bambéto.

Hadji Bah, tuteur de Fatoumata Guilinti Barry

De là, la délégation s’est rendue à Hamdallaye 1, où Fatoumata Guilinti Barry, mère d’une fille, qui était sortie pour chercher du pain, a également reçu une balle qui aurait été tirée par un gendarme. Trouvé sur son canapé, son tuteur, Hadji Bah, n’arrive toujours pas à retenir ses larmes. « Quand Fatouma a été atteinte par la balle, elle est tombée avec son pain et sa monnaie en main. On ne pardonnera jamais celui qui l’a tuée », a dit le septuagénaire, larmes aux yeux.

Même consternation dans la famille d’Ibrahima Sory Baldé, à Hamdallaye 2. Aïssatou Diallo, la mère du défunt, explique que des gendarmes ont d’abord tiré sur le jeune étudiant de 23 ans, avant de marcher sur lui avec leur pick-up, écrasant complètement sa tête.

Après Hamdallaye, la délégation de l’UFDG a continué son périple à Koloma 1, précisément à la mosquée Sinthiourou, où elle a été reçue par les familles de Mamoudou Diallo (21 ans), Mamadou Aliou Diallo (17 ans) et Thierno Mahmoudou Pathé Bah (20 ans). Là également, chaque famille a expliqué les circonstances dans lesquelles son enfant a trouvé la mort. C’est fut un instant de vive émotion quand le père de Thierno Mahmoudou Pathé Bah a pris la parole. Le regard tourné vers le ciel, Mamadou Baïlo Bah, dit avoir vu son rêve d’avoir enfin un étudiant dans sa famille se briser, avec le meurtre de son fils.

« Ils ont tiré sur mon fils le jeudi 22 octobre. Il est allé jouer avec ses amis et est rentré à la maison pour prier. A la fin de la prière, il s’est changé avant de sortir parce qu’il y avait de l’accalmie. Ils sont partis en groupe, mais ne savaient pas que les gendarmes étaient cachés quelque part non loin du rond-point de Bambéto. C’est ainsi qu’ils ont tiré sur lui au niveau de la poitrine. Ses amis l’ont pris pour le déposer chez Dr Touré et d’autres sont venus m’informer à la maison. Je me suis rendu sur place et j’ai trouvé que tout le monde était paniqué. Je l’ai touché ; mais, son cœur ne battait plus. J’ai estimé d’abord que je pouvais le réanimer. Mais quand j’ai vu par là où la balle est rentrée, je me suis dit que ce n’était plus la peine de le réanimer parce qu’il n’avait plus la chance de survivre.

J’ai vu le sang sortir par ses narines et sa bouche. J’ai calmé le médecin en lui disant que l’enfant est mort. Tous ses amis ont dit non, de les aider à avoir un véhicule pour le transporter vers les grands hôpitaux. Ils l’ont pris sur une moto pour aller jusqu’au niveau de la mosquée de Bambéto, où ils se sont rendus compte qu’il était déjà mort. Ils l’ont descendu là. Je suis venu le voir, et j’ai fermé son œil qui était ouvert. Je m’en remets à la volonté de Dieu, mais je ne pardonnerai jamais à celui qui a tiré sur lui. Il a eu son bac avec mention cette année. Moi, je n’ai pas fait l’université ; mais, je m’étais dit que mon enfant est rentré à l’université. Je ne pardonnerai pas à celui qui l’a tué. Dieu jugera », a dit le père de famille.

Après cette rencontre, la délégation de l’UFDG s’est rendue successivement dans les familles de Mamadou Aliou Diallo, Abdoul Karim Touré, Sékou Camara, à Koloma 2, puis dans celle de Thierno Amadou Barry, à Hamdallaye 2. Au nom de Cellou Dalein Diallo, elle a présenté les condoléances de l’UFDG à toutes ces familles, compatissant à leur douleur. Partout, des prières ont été formulées pour le repos des âmes des victimes et pour que justice leur soit rendue.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com
Tél : 622 68 00 41

 

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