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Décès du député Dian Barry : les hommages pathétiques du leader de l’UPR

Elhadj Bah Ousmane, président de l'UPR et ministre conseiller à la présidence de la République

Comme indiqué dans nos précédentes dépêches, l’Honorable Elhadj Mamadou Dian Barry, décédé le mercredi dernier à l’hôpital sino-guinéen de Kipé, rejoindra sa dernière demeure ce vendredi, 20 novembre 2020, dans son village de Nyigué, District de Ley Légguel (Sogoroya), dans la commune rurale de Sarékaly à Télimélé.

Mais, avant le transport du corps, les parents et amis du défunt se sont réunis à l’hôpital sino-guinéen pour lui rendre un dernier hommage. A cette douloureuse occasion, Elhadj Ousamne Bah, Président de l’UPR et ministre d’Etat conseiller du président de la République a pris la parole pour rendre un hommage pathétique et émouvant à son camarade de promotion, collègue de travail et compagnon de lutte, Elhadj Mamadou Dian Barrry.

Elhadj Bah Ousmane, président de l’UPR et ministre conseiller à la présidence de la République

« En endossant à la fois plusieurs casquettes, à savoir celle du camarade de promotion et du président du parti, je voudrais rappeler qu’Elhadj Mamadou Dian Barry a été un compagnon de longue date. Un compagnon sincère, fidèle et dévoué. Pour la petite histoire, nous avons rencontré Elhadj Mamadou Dian Barry sur les bancs de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry. Pour notre promotion, la promotion Mao, nous avons été nombreux à rester très soudés. Chacune de nos facultés de cette promotion était un exemple d’unité. C’est ce qui fait que nous avons pérennisé nos relations au sein de la promotion qui sont passées aujourd’hui au sein de nos petits-enfants.

Pour ce qui concerne Elhadj Mamadou Dian Barry, nous nous sommes rencontrés à la faculté de Chimie et au laboratoire, où nous avons passé ensemble quatre années (1970-1974). Au sortir de là, certains ont été affectés dans l’enseignement, d’autres dans les secteurs de l’économie nationale. Et, en ce qui le concerne et moi-même, nous avons été affectés ensemble au ministère de l’industrie et de l’énergie. Moi, je suis resté au Cabinet et mon très cher ami a été affecté à l’huilerie de Dabola, en sa qualité de chimiste, option chimie organique. Quelques années plus tard, il a exprimé le souhait un de ces jours de revenir à Conakry. Nous avons pris langue, en ma qualité de Chef de division des industries chimiques et textiles, nous étions en train d’entamer la réhabilitation du complexe de texte de Sanoyah en 1978…

Nous avons eu besoin de sélectionner un certain nombre de cadres pour les envoyer en formation. C’est dans ce cadre que j’ai proposé qu’Elhadj Barry Dian, participe au test pour le stage en France. Il a été retenu parmi une dizaine de cadres du département. En France, il s’occupait du secteur qui relevait de son option. Le finissage. Après les deux ans, il est revenu occuper le poste de Directeur de la partie finissage (…).

Après le libéralisme, l’usine de textile du complexe de Sanoyah, malgré sa qualité et son envergure est passée dans le privé sans grand succès. Après cela, j’ai créé une société privée d’importation et de distribution de matériaux de construction. J’ai travaillé avec Elhadj Dian qui s’occupait de la distribution du ciment. Et, il a habité à Sanoyah, où il s’est entouré de plusieurs connaissances.

A la faveur du multipartisme, il a accepté de venir avec moi à l’UNR, puis à l’UPR pour mener le combat démocratique. Et voilà, qu’Elhadj Mamadou Dian, devenu député de la nation en mars dernier, après que j’ai décidé de démissionner de l’Assemblée nationale…

Celui qui nous réunit ici, était un homme d’une extrême intelligence et doué. Ses camarades d’école, l’appelaient Barry « 20 », pour la note 20 qui gagnait le plus souvent en Mathématique. Nous, au laboratoire, on l’appelait le technologue, puisque nous ne savions pas par quel moyen il passait pour être le premier à mélanger des produits dans des éprouvettes et aboutir aux résultats recherchés.

Je voudrais vous dire qu’il y a trois jours, pendant qu’il était là fatigué, je suis entré dans la salle, je l’ai appelé technologue, technologue, il m’a regardé. Son épouse lui pose la question de savoir s’il reconnait qui est-ce ? Il a dit en poular, ce n’est pas Bah Ousmane ? Il semble que c’est la dernière parole qu’il ait prononcée puisque peu après, il est tombé dans le coma.

Nous perdons un valeureux fils de la Guinée et de Télimélé. Le devoir nous commande de lui rendre un dernier hommage. Et il faut s’y résoudre et le faire. Je voudrais dire à Dian,’’après un élogieux parcours, te voilà arrêté à mi-chemin. Dieu dans sa gloire, a décidé de récompenser tes efforts en faisant de toi un député de la nation. Un titre que tu as mérité. Et, c’est cette distinction qui va t’accompagner jusqu’à ta dernière demeure. Puisse te reposer en paix, cher ami, et que le Tout Puissant Allah t’accorde le paradis. Amine ! ».

Un témoignage qui a fait couler des larmes sur de nombreux visages comme pour dire que le député Elhadj Mamadou Dian Barry, du haut de ses 72 ans, a bien écrit sa page d’histoire.

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél. : 628 08 98 45

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