VIH/SIDA en Guinée : « le taux de prévalence est plus élevé en milieu urbain », alerte Dr Julien Zirirane de MSF

Dr Julien Zirirane, chargé des activités médicales pour la prise en charge gratuite des patients avancés du VIH pour MSF à l’hôpital Donka

Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA, Médecins Sans Frontières (MSF) a fait lundi, 30 novembre 2020, le point sur cette pandémie en république de Guinée. Et, selon les statistiques publiées par cette organisation humanitaire, 110 000 personnes vivent actuellement avec le VIH/SIDA dans notre pays (contre 122.937 en 2018). La capitale Conakry est la zone la plus touchée de Guinée, avec 27 132 malades recensés, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

A en croire Dr Julien Zirirane, le chargé des activités médicales pour la prise en charge gratuite des patients avancés du VIH pour MSF à l’hôpital Donka, le taux de prévalence du VIH est aujourd’hui plus grand dans les milieux urbains en Guinée.
« Dans le corps de MSF, nous avons 13 mille patients qui sont pris en charge dans nos structures sanitaires que nous appuyons. Et, quand on dit prise en charge par MSF, c’est une prise en charge totale. Mais, nous sommes fiers ; parce que jusqu’à maintenant, des produits entrants sont donnés par le ministre de la santé et de l’hygiène publique. Et, c’est bien vraiment », a-t-il indiqué.

Cela se vérifie aisément avec les statistiques fournis cette année par Médecins Sans Frontières. Car, cette étude montre que 110 000 personnes vivent actuellement avec le VIH/SIDA en Guinée, dont 27.132 à Conakry, 15.453 à Kindia, 12.949 pour Boké et 6 385 à Mamou. Egalement, on recense 13248 personnes séropositives à Labé, 18392 à Kankan, 9 829 à Faranah et N’Zérékoré 19548.

Les catégories de personnes les plus touchées sont les professionnels du sexe avec 10,7% , les hommes ayant des rapports avec d’autres hommes 11,4%, les prisonniers 2,3% , les pêcheurs 3,9%, les routiers 2,3%, ainsi que les hommes et femmes en uniforme 3,5%.

En 2019, il y a eu 3100 personnes décédées des suites du VIH en Guinée, alors que cette maladie est traitable. « Les produits antirétroviraux que nous donnons aux patients pour renforcer les systèmes immunitaires contre le VIH, parfois, il y a des ruptures ; mais, cela est due parfois à la coupure de la communication ou souvent c’est au niveau de dédouanement. Et, cela pose des problèmes au niveau de la prise en charge, mais ça passe rapidement », Dr Julien Zirirane.

Léon Kolié pour Guineematin.com

Tél. : 661 74 99 64 / 629 88 37 75

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