Maladie musculaire : l’ONG FITIMA-Guinée livre les résultats de son étude en partenariat avec l’hôpital Ignace Deen

La Fondation Internationale Tierno et Mariam (FITIMA), en collaboration avec le service de neurologie de Ignace Deen, a organisé une conférence scientifique sur les IMC en Guinée le vendredi dernier, 4 décembre 2020. La conférence a eu lieu à l’hôpital Ignace Deen, en présence de plusieurs médecins et acteurs de la santé, a constaté un reporter que Guineematin.com avait dépêché sur place.

Depuis sa création, en 2003, par madame Hawa Dramé, la Fondation Internationale Tierno et Mariam (FITIMA) se bat inlassablement pour l’amélioration des conditions de vie et de santé des guinéens. Et, c’est dans ce cadre que l’ONG a lancé, durant trois mois, une étude visant à améliorer la prise en charge des enfants atteints d’infirmité motrice d’origine cérébrale et des enfants atteints de pathologies neurologiques.

Selon Dr Gérès Ahognon, coordinateur de FITIMA-Guinée, la principale mission de cette ONG est l’amélioration des conditions de vie des enfants en situation de handicap. Et, cette dernière conférence de presse a été organisée dans le cadre de la journée internationale des personnes atteintes de handicap, célébrée le jeudi dernier dans plusieurs pays du monde.

Dr Gérès Ahognon, coordinateur de FITIMA-Guinée

« Les activités de FITIMA sont basées sur la prise en charge paramédicale, la prise en charge socio-éducative. Et, pour faire une meilleure prise en charge, il faille d’abord poser un bon diagnostic ; mais, nous nous efforçons aussi à faire du plaidoyer, à faire de la sensibilisation pour démystifier le handicap pour que le handicap ne soit plus de la stigmatisation. Pour arriver à cette fin, nous devons avoir des données statistiques fiables, mais aussi maîtriser le contexte dans lequel nous menons nos activités. Et pour maîtriser le contexte, il faut mener des études dirigées par des spécialistes du milieu. C’est le but de notre présence ici aujourd’hui. Donc, depuis trois mois, FITIMA a initié un projet d’étude scientifique avec le service de neurologie de l’hôpital national d’Ignace Deen, parce que c’est ce service qui reçoit la plupart des enfants qui ont un handicap, notamment les handicap-psychomoteurs. Nous avons eu les résultats de ces études et nous nous sommes dit que les professionnels de santé sont au cœur de la prise en charge, il faut vulgariser ces résultats, il faut les sensibiliser aussi sur les résultats que nous avons obtenus. Parce qu’il y a beaucoup de handicap qui sont liés aux pratiques sanitaires », a expliqué Dr Gérès Ahognon.

De son côté, Professeur Fodé Abass Cissé, député uninominal de Dubréka et investigateur principal de cette étude, a indiqué que les résultats de leurs investigations révèlent que les maladies musculaires sont très fréquentes dans notre pays. Et, le temps mis pour effectuer le traitement occasionne le handicap chez les patients.

Pr Fodé Abass Cissé, député uninominal de Dubréka et investigateur principal de cette étude

« Pour ceux qui ont des maladies musculaires, il y a un besoin de sensibiliser les populations pour qu’elles viennent tôt dans les structures spécialisées afin qu’elles soient prises en charge. Parce qu’il y a des traitements qui sont disponibles. Dans le cas contraire, on peut les accompagner dans le cadre de la prise en charge. Ce qui ressort de l’étude, c’est que la qualité de vie de ces enfants et des parents est très impactée. Donc, nous pensons que ces affections doivent rentrer dans l’agenda du ministère de l’Action sociale ; mais aussi dans l’agenda du ministère de la santé pour que leur diagnostic soit fait, pour qu’une meilleure prise en charge soit fait, pour que la dignité de ces enfants et de leurs parents soit respectée », a-t-il indiqué.

S’agissant des statistiques, le professeur Fodé Abass Cissé a fait remarquer que les études faites sur le terrain ont permis de déceler une dizaine de cas. « Nous, pour les myopathies, on a mis en évidence 17 cas ; mais, ça a été fait à Conakry et dans deux services. Maintenant, si on le faisait à une échelle nationale, on aurait des chiffres beaucoup plus importants », a-t-il précisé.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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