Viol d’une fille de 14 ans à Taouyah : le présumé auteur jugé au tribunal de Dixinn

image d’archive

Djibril Fofana, 30 ans, maintenancier électronique, a comparu ce mardi, 8 décembre 2020, devant le tribunal criminel de Dixinn. Il est poursuivi pour viol sur une fille de 14 ans, au quartier Taouyah, dans la commune de Ratoma (Conakry). L’accusé a plaidé non coupable, rejetant en bloc les faits mis à sa charge, a constaté un reporter de Guineematin.com qui a suivi l’audience.

 

C’est le 12 août 2020 que Djibril Fofana a été arrêté à son domicile, suite à une plainte pour viol déposée à son encontre. Le jeune homme est accusé d’avoir eu des relations sexuelles avec une mineure de 14 ans qui se trouve être la fille du concessionnaire de la maison où il loge. Il a été conduit à la gendarmerie de Nongo, avant d’être déféré le lendemain (13 août) à la maison centrale de Conakry. A l’ouverture de son procès ce mardi 8 décembre, l’accusé a nié les accusations portées contre lui.

 

« Ce jour, aux environs de 16 heures, la jeune fille m’a trouvé à la terrasse, où je lavais mes habits. Je lui ai remis 5 mille francs pour qu’elle m’achète du pain. Elle est partie acheter le pain et est revenue me le remettre avec la monnaie. Je lui ai offert la monnaie, et elle est partie. Maintenant, la nuit à 00h, sous une pluie battante, sa tante est venue taper à ma fenêtre, elle m’a dit d’ouvrir la porte. Quand j’ai ouvert, j’ai trouvé qu’elle est arrêtée avec A.S. et des policiers. Sa tante m’a dit que la fille était tout ce temps chez moi et que je l’ai violée. J’ai dit non, depuis que je l’ai envoyé m’acheter du pain à 16 heures, je ne l’ai plus vue. Elle dit non, j’ai violé la petite. C’est ainsi qu’ils m’ont conduit à la gendarmerie de Nongo », a-t-il expliqué.

 

Pourtant, dans le procès-verbal dressé par les gendarmes, Djibril Fofana a effectivement reconnu les faits qui lui sont reprochés. Mais, il soutient que c’est l’un des agents qui est passé par une ruse pour l’amener à avouer ce qu’il n’a pas commis. « A la gendarmerie, un agent habillé en civil est venu, il m’a fait sortir du violon. Il m’a dit de reconnaître les faits après il va me libérer. Donc, j’ai reconnu les faits. J’ai dit que je regrette et j’ai demandé pardon. Il m’a fait signer ce rapport. Mais finalement, je n’ai pas obtenu ma liberté. Et, celui qui m’a proposé de faire des aveux a disparu. C’est ainsi qu’on m’a transféré à la maison centrale. Mais en toute honnêteté, je n’ai pas eu de relations avec la fille », insiste-t-il.

 

Le procureur qui s’occupe de ce dossier est convaincu aussi que l’accusé n’a pas commis le viol pour lequel il est poursuivi. C’est pourquoi, dans ses réquisitions, Boubacar 1 Bah, après avoir relaté les faits, a demandé au tribunal de « déclarer l’accusé non coupable des faits de viol à lui reproché et de l’acquitter pour crime non constitué ». De son côté, l’avocat de la défense, maître Macky Touré, a demandé au juge « de suivre à la lettre les réquisitions du parquet ».

 

Le dossier a été mis en délibéré et la décision du tribunal est attendue le 22 décembre 2020.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620589527/654416922

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