Faya Millimouno : « la Guinée reste demeure un défi pour les droits de l’Homme »

Dr Faya Millimouno, président du parti Bloc Libéral
Dr Faya Millimouno, président du Bloc Libéral

L’humanité célèbre ce jeudi, 10 décembre 2020, la journée internationale des droits de l’Homme. A cette occasion, Dr Faya Millimouno, président du Bloc Libéral, a accordé un entretien à Guineematin.com pour parler de la situation des droits de l’Homme en Guinée. L’opposant dresse un tableau sombre, estimant que le respect des droits humains reste un défi majeur dans notre pays.

« En République de Guinée, malgré les combats menés depuis l’indépendance, demeure encore un grand défi quand il s’agit du respect des droits de l’Homme. Dans un pays où les gens sont encore tués dans l’exercice de leur droit constitutionnel : le droit de marcher, le droit de cortège ; dans un pays où les gens sont blessés, les gens sont emprisonnés parce qu’ils ont exercé un droit, ce pays demeure un défi pour les droits de l’Homme.

Un pays où 80% de ceux qui sont dans les prisons ne sont pas des personnes condamnées par la justice, mais des personnes qui bénéficient encore de la présomption d’innocence. Parce qu’être accusé est une chose, avoir la preuve qui soutient l’accusation en est une autre. Mais dans nos prisons, en République de Guinée, lorsqu’on vous accuse, c’est comme si on vient de prononcer une sentence de mort. C’est comme si on vient de déclarer une perpétuité sur votre tête. Donc, nous ne pouvons que résumer que ce pays reste et demeure un défi pour les droits de l’Homme, a-t-il dit.

Le président du BL a mis donc cette journée à profit pour interpeller les autorités guinéennes sur la question, tout en leur demandant de « faire une analyse rigoureuse de tout ce que le Guinéen est en train de souffrir au quotidien, alors que tous les jours dans nos discours, nous déclarons notre constitution et les lois de notre République conformes à la Déclaration universelle des droits de l’Homme, à la Déclaration des droits de l’Homme et des peuples, à ceci et cela. Les droits de l’Homme ne doivent pas se limiter à une déclaration, ils doivent être vécus », a dit Dr Faya Millimouno.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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