C’est aux environs de 15 heures ce samedi, 12 décembre 2020, que des femmes marchandes et des conducteurs de mototaxi ont pris d’assaut le commissariat central de police de la ville de Mandiana. Ils étaient venus exprimer leur colère face à « l’arrestation injuste » d’un jeune taxi-motard au marché central par des agents de la police communale. Et, face à la détermination de la foule, les policiers n’ont eu d’autre choix que de libérer le très populaire détenu, a appris le correspondant de Guineematin.com à Mandiana.
Selon les informations, c’est une manifestation spontanée et coordonnée par les femmes marchandes qui a quitté le marché central pour le commissariat de police. Elle avait pour objectif la libération immédiate et inconditionnelle d’un jeune conducteur de taximoto arrêté aux abords du marché central. Ce jeune aurait été arrêté pour un « mauvais stationnement » sur la chaussée, aux abords du marché. Et, cette arrestation a été jugée injuste et illégale par les femmes vendeuses du marché.
« C’était un taximotard qui attendait sa cliente sur le goudron. Celle-ci était en train d’acheter quelque chose au marché. Directement, les policiers sont venus lui dire de descendre et mettre sa moto a leur disposition. Mais, le taximotard à présenté des excuses et a expliqué que sa cliente qui est parti juste à côté pour acheter quelque chose. Mais, malgré toutes ses excuses, ils(les agents de la police communale) l’ont enlevé par force sur sa moto et lui ont conduit au commissariat. Après quelque temps, les femmes se sont jointes aux taximotards pour partir réclamer la libération du jeune. Et, c’est ce qui a été fait par le commissariat. Aussitôt qu’il a vu les femmes à la porte, le commissaire a ordonné la libération du jeune », a expliqué Aminata Diakité, l’une des manifestantes.
Cependant, pour certaines femmes qui ont battu le pavé cet après-midi, la manifestation de ce samedi est un acte de protestation contre les nombreux dérapages de la police communale.
« Il est temps de dire qu’on a du mal avec la police communale par rapport au transport de nos marchandises, ils ne donnent pas du temps aux taximotards pour nous aider à débarquer nos cartons. Actuellement, ils (les taximotards) sont obligés de déposer nos cartons de poison loin du marché ; et nous (les marchandes), on est obligé de porter ces cartons sur nos têtes pour les amener au marché », a indiqué une femme dans le brouhaha de la manifestation.
De Mandiana, Mamady Konoma Keita pour Guineematin.com
Tel : 625 81 03 26
