Bah Oury avertit : « il y a des bombes qui vont exploser dans les mois à venir »

Bah Oury, président de l’UDRG (Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée)
Bah Oury, président de l’UDRG (Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée)

A l’occasion de l’assemblée générale de l’UDRG, tenue ce samedi, 19 décembre 2020, à son siège sis à Kipé Dadia, Bah Oury a alerté les autorités guinéennes sur les graves risques qui planent sur la Guinée. L’opposant a déclaré que si on n’y prend garde, plusieurs « bombes vont exploser » lors des prochains mois dans le pays, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

 

C’est devant de nombreux militants et sympathisants de sa formation politique que le président de l’UDRG (Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée) s’est exprimé sur la situation sociopolitique de la Guinée. Une situation que M. Amadou Oury Bah qualifie de très difficile. « Malheureusement, beaucoup de gens ne se rendent pas compte que nous sommes dans une situation extrêmement pénible. Lorsque vous regardez la situation macroéconomique, vous vous rendez compte que les mois à venir seront très difficiles.

 

Lorsque que vous regardez les problèmes qui ont été laissés en latence parce que n’ayant pas été résolus, vous vous rendrez compte qu’il y a des bombes qui vont exploser dans les mois à venir de façon successive. La question universitaire, vous avez vu comment c’est désamorcé momentanément. Mais, en réalité, les vrais problèmes du système de l’éducation, notamment de l’enseignement supérieur de notre pays, et dans beaucoup d’autres secteurs de la vie sociale et économique de notre pays, vous vous rendrez compte qu’il a des bombes qui vont successivement éclater », a affirmé l’opposant.

Bah Oury, président de l’UDRG (Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée)

En guise d’exemples, Bah Oury cite la détention de nombreux opposants à la maison centrale de Conakry, dont trois ont déjà trouvé la mort ; la fermeture des frontières de la Guinée avec le Sénégal, la Sierra Leone et la Guinée Bissau ; et, la violence d’Etat commise ces derniers temps à Wanindara, un quartier de la commune de Ratoma (Conakry). « Nous risquons par l’attitude du pouvoir, de la manière répressive qu’il est en train de faire, de plonger la Guinée dans une crise sahélienne avec ce que nous avons vu au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Et, donc, ceux qui seront responsables de ça, ce sont ceux qui utilisent la violence contre les populations dans les quartiers », soutient-t-il.

 

C’est pourquoi, l’ancien ministre de la réconciliation nationale invite les autorités guinéennes à prendre rapidement des dispositions pour éviter la déstabilisation du pays. « Pour éviter cela, avec le risque de la généralisation allant dans le sens de la déstabilisation, il faut que les autorités, y compris les acteurs des forces vives, se donnent les moyens d’organiser une concertation nationale des acteurs des forces vives pour examiner l’ensemble des problèmes et envisager des solutions de manière transitoire pour éviter que le pays tombe dans un désastre dans les mois à venir. Et là, la responsabilité du pouvoir, elle est très importante. S’il encourage cette dynamique, il aura fait œuvre utile. Mais, s’il se cramponne et s’obstine pour dire que nous sommes les chefs, c’est nous qui commandons, nous faisons ce que nous voulons, tant pis pour les autres, il y aura une explosion fatale avec des conséquences fâcheuses pour la communauté nationale », a prévenu le président de l’UDRG.

Mamadou Bhoye Laafa sow pour Guineematin.com

Tél. : 622919225

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