Respect des droits des enfants : la COLTE/CDE adresse un message de plaidoyer à l’Etat guinéen

La Coalition des ONG de Protection et de Promotion de Droits de l’Enfant, Luttant contre la Traite (COLTE/CDE), a organisé les 17 et 18 décembre 2020, à Conakry, un atelier de suivi de la mise en œuvre des recommandations adressées à la Guinée par le Comité de suivi des Nations Unies pour les Droits de l’Enfant sur l’application de la Convention relatives aux Droits de l’Enfant (CDE).

La rencontre a mobilisé une trentaine de participants issus des ONG membres et des antennes régionales de la coalition, mais aussi des organisations dirigées par des enfants et des jeunes, des structures étatiques et des institutions internationales impliquées dans la protection des droits de l’enfant en Guinée, a appris Guineematin.com à travers un de ses représentants.

En février 2019, Comité de suivi des Nations Unies pour les Droits de l’Enfant a adressé à la Guinée 52 recommandations, allant dans le sens de l’application de la Convention relatives aux Droits de l’Enfant (CDE). Il s’agit notamment de « prendre des mesures actives pour mettre fin aux mutilations génitales féminines et au mariage des enfants et renforcer de manière substantielle les programmes complets de sensibilisation aux divers effets néfastes des pratiques néfastes. C’est pour évaluer le niveau de mise en œuvre de ces recommandations et élaborer de nouveaux plans d’action afin de poursuivre la contribution des ONG que la COLTE/CDE, avec l’appui technique et financier de Save the Children, a organisé cet atelier.

A l’issue des travaux, la coalition de la société civile a formulé un message de plaidoyer auprès de l’Etat guinéen pour la mise en œuvre de l’ensemble de ces recommandations, dont trois retiennent particulièrement l’attention de la COLTE/CDE. Ce sont : la recommandation N°26, par laquelle le Comité exhorte l’État Guinéen à « prendre des mesures actives pour mettre fin aux mutilations génitales féminines et au mariage d’enfants et renforcer de manière substantielle les programmes complets de sensibilisation aux divers effets néfastes des pratiques néfastes ;

La recommandation N° 29 sur les lignes d’assistance, demandant à la Guinée de « mettre en place un service d’assistance téléphonique gratuit 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, au niveau national, accessible à tous les enfants, et de prévoir des ressources humaines, techniques et financières suffisantes pour son fonctionnement efficace ». Et la recommandation N°49, demandant à l’État guinéen, afin de renforcer davantage la réalisation des droits des enfants, de « ratifier le Protocole facultatif à la Convention prévoyant une procédure de communication ». Cette recommandation est citée aussi dans le mécanisme EPU.

Alioune Bangoura, chef section des organisations des enfants de Guinée à la Direction nationale de l’enfance

Au sortir de la rencontre, Alioune Bangoura, chef section des organisations des enfants de Guinée à la Direction nationale de l’enfance, est revenu sur le rôle de l’Etat dans la prise en compte des recommandations faites par les Nations-Unies. « Le rôle de l’Etat c’est d’encourager les ONG à œuvrer dans le respect des droits de l’enfant. L’Etat doit mettre des moyens à la disposition des ONG pour faciliter l’application des recommandations adressées à la Guinée en février 2019 par le Comité de suivi des Nations Unies pour les Droits de l’Enfant sur l’application de la Convention relatives aux Droits de l’Enfant (CDE). Aujourd’hui, toutes ces recommandations sont prises en compte par l’Etat à travers le suivi et l’évaluation des activités au niveau de nos préfectures », a-t-il indiqué.

Marouane Bah, membre de l’ONG WAfrica Guinée

De son côté, Marouane Bah, membre de l’ONG WAfrica Guinée, a parlé du rôle que joue sa structure pour le respect des droits des enfants. « Le rôle de notre structure, c’est de mettre en œuvre l’ensemble des recommandations des Nations-Unies sur le terrain à travers des activités de sensibilisation, d’éducation et d’assistance aux enfants et particulièrement les jeunes filles. Chez les jeunes filles par exemple, on mène des activités de sensibilisation sur la santé sexuelle et reproductive et chez les parents sur l’importance de la scolarisation des jeunes filles », a expliqué l’activiste des droits des enfants.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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