Détention d’opposants en Guinée : des députés français appellent le gouvernement de Macron à intervenir

Des voix continuent de s’élever pour dénoncer l’incarcération de nombreux responsables et militants de l’opposition et de la société civile en Guinée. Dans un communiqué publié le 22 décembre 2020, plusieurs députés français membres du Groupe d’amitié France-Guinée ont exprimé leur préoccupation face à cette situation. Ils ont appelé le gouvernement de leur pays à intervenir pour amener les autorités guinéennes à libérer les détenus politiques.

« Le Groupe d’amitié France-Guinée de l’Assemblée nationale a reçu ce mercredi 16 décembre une délégation composée du porte-parole du collectif pour la transition en Guinée (CTG) et des membres des familles de Monsieur Ousmane Gaoual DIALLO et de Monsieur Ibrahima Chérif BAH, tous deux membres du bureau politique de l’UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée) et actuellement en détention en Guinée.

Nous exprimons notre solidarité avec les familles de détenus et formulons notre étonnement quant aux chefs d’inculpation de « fabrication et détention d’armes de guerre et atteintes aux intérêts fondamentaux de la nation » communiqués par les autorités judiciaires de la Guinée.

Les députés membres du groupe d’amitié font part de leur inquiétude face à la dégradation des conditions d’exercice des libertés d’expression et de mouvement en Guinée et exhortent les autorités du pays à garantir davantage les droits fondamentaux de ses citoyens et à faire preuve de discernement par la libération des responsables politiques d’opposition ainsi que des activistes de la société civile actuellement détenus.

Nous appelons par ailleurs le gouvernement français à intervenir auprès du régime d’Alpha Condé pour faire valoir la réprobation de la France à l’égard de ces pratiques autoritaires tout en lui exprimant sa disponibilité à accompagner la Guinée dans la mise en œuvre d’un dialogue politique apaisé, favorisant la transition démocratique tant souhaitée par le peuple de Guinée », mentionne le communiqué des parlementaires français.

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