Pour résoudre le problème de la Guinée, il faut s’attaquer à la racine : l’éducation !

Elhadj Ousmane Baldé
Elhadj Ousmane Baldé

Le problème de ce pays se résume à un et un seul grand souci: l’éducation. Je peux donc me permettre de dire que si l’enfant est comme une page vierge où on inscrit des évènements et s’il est aussi appartenant à l’Etat, il est donc du devoir de la famille d’abord, puis de l’Etat de lui transmettre des valeurs. Comme par exemple, le respect de la diversité. Il faut que dans chaque famille, que chaque responsable tente de montrer à ses enfants que les différences des autres constituent seulement une beauté et jamais une laideur qu’on doit tout le temps repousser.

Comme le disait Mandela, si on peut apprendre aux enfants la haine, on peut aussi leur apprendre à aimer. Donc, après la famille, il y a l’école qui doit jouer un rôle important: elle doit être cette institution qui modèle le citoyen exemplaire. L’école ne doit pas seulement être un bâtiment où on vient apprendre à lire, à compter et à écrire mais ça doit être aussi et surtout un endroit où on moule les hommes de demain. Des hommes responsables et respectueux de l’humanité de chaque individu. En effet, seule la bonne éducation et le fait de cultiver les enfants peut complètement nous pousser de l’avant en affaiblissant les stéréotypes, les clichés qui, souvent, réduisent certains à des moins que rien.

C’est un gros boulot, mais on doit le faire. Enfin, nous devons arrêter de nous fuir: c’est -à -dire de développer de nouveaux comportements qui nous éloignent de nos racines ancestrales. Nous avons plus de problèmes à nous entendre…peut-être parce qu’avec nous-mêmes, nous ne sommes pas tendres. Sinon, à mon humble avis, nos différences représentent une beauté. Comme le disait Hampathé Ba, « la beauté d’un tapis est liée à la diversité des couleurs. » Par analogie, nous pouvons donc dire que la beauté de ce pays est liée à la diversité culturelle. Diversité que nous devons accepter.

La solution que je préconise: une étude scientifique pluridisciplinaire pour mieux creuser afin de savoir comment nous sommes arrivés là? Ensuite, nous pourrons voir comment pallier le problème ou du moins le réduire. On ne tue pas un arbre en s’attaquant à ses racines, on ne solutionne donc pas un problème en s’attaquant aux conséquences. Il faut aller vers la cause pour donner une belle mort à la haine qui commence à se pérenniser dans les cœurs des gens.

Que Dieu veille sur la Guinée !

Elhadj Ousmane BALDE, Coyah, Guinée

Sociologue, et auteur de trois livres, un essai -la Guinée, le point de vue d’un sociologue sur des éléments du holon social, 2016, Edilivre- et deux recueils de poèmes -Errance Poétique, publié chez les éditions Elohim, 2018- et -Mots pour Maux, chez les éditions The Diallo Publishing group LLC, au États-Unis, en 2019

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