Discours de l’An d’Alpha Condé : « il a occulté les vrais problèmes du pays » (Jacques Gbonimy)

Jacques Gbonimy, président du parti UPG
Jacques Gbonimy, président du parti UPG

Comme annoncé précédemment, le président Alpha Condé a fait sa traditionnelle adresse à la nation à l’occasion du nouvel an, ce jeudi 31 décembre 2020. Le Chef de l’Etat guinéen a fait le point de l’année écoulée et annoncé les grandes orientations pour la nouvelle année qui commence. Mais son discours n’a pas du tout séduit le président de l’Union pour le Progrès de la Guinée (UPG), Jacques Gbonimy. L’opposant estime que le président de la République a occulté « les vrais problèmes du pays » sur lesquels il était le plus attendu dans son discours.

« Dans son discours, le président Alpha Condé s’est plus accentué sur la Covid-19 tout en oubliant les vrais problèmes que la Guinée a eu. La grande partie du discours est consacrée à la lutte contre le coronavirus, les mesures qui ont été prises : mesures sociales, mesures professionnelles, mesures de tout ordre tout occultant les vrais problèmes liés aux élections couplées du 22 mars et à la présidentielle du 18 octobre qu’il estime avoir gagnée de façon démocratique pour mettre en place sa nouvelle gestion du pays.

Ces leçons tirées ne donnent pas une perspective à la Guinée en ce qui concerne la cohésion nationale, en ce qui concerne l’unité de notre pays. Et, tout développement sans unité nationale est handicapé par la mésentente entre les fils et filles du pays. Donc, je pense qu’un effort reste à faire dans le cadre de l’unité nationale, de la cohésion nationale et dans le cadre de la paix dans notre pays », estime ce responsable de l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD).

Pour le président de l’UPG, les problèmes créés par les élections qui ont eu lieu cette année en Guinée démontrent bien que notre pays doit associer les partenaires étrangers dans l’organisation de ses échéances électorales. « La mouvance se réjouit d’avoir organisé les trois élections qui ont eu lieu en 2020 avec un financement intérieur, sans participation financière extérieure. Pour nous, cela ne constitue nullement un garant d’une souveraineté. Mais, c’est plutôt pour pouvoir écarter la participation internationale pour ne pas qu’elle se prononce ou pour ne pas qu’elle regarde dans la marmite électorale de notre pays.

Aujourd’hui, nous vivons dans un monde planétaire où on ne peut pas tout exclure. Nous avons besoin d’une participation de l’ensemble des partenaires à nos élections parce que quand on parle d’observation électorale, c’est aussi une participation de l’étranger. Mais, vous avez vu nos élections, quelles sont les catégories d’observateurs qui sont venus. C’est en fait des escrocs internationaux », soutient Jacques Gbonimy.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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