Conakry : Cellou Baldé et plusieurs autres opposants entendus par la justice

Me Salifou Béavogui, avocat

Comme annoncé précédemment, les opposants arrêtés suite aux violences postélectorales d’octobre dernier ont commencé à repasser devant la justice. Le pool de juges d’instruction mis en place par le tribunal pour enfants pour reprendre l’instruction de leur dossier a entamé les auditions des mis en cause ce lundi, 16 janvier 2021, a appris Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Ils sont 15 détenus politiques, dont l’ancien député de Labé, Mamadou Cellou Baldé, responsable des fédérations de l’UFDG de l’intérieur du pays, à avoir été entendus ce lundi par le pool de juges d’instruction. Leurs auditions ont duré 5 heures (de 11 heures à 15 heures), en présence du collectif d’avocats qui défend les opposants, dont est membre maître Salifou Béavogui. Ce dernier est sorti satisfait de cette première séance de travail.

Me Salifou Béavogui, avocat

« Etant soumis au secret de l’instruction, je ne pourrai rien vous dire par rapport à ce qu’il s’est passé. Mais, je pourrai simplement vous dire que tout s’est bien passé, dans les règles de l’art. Tous nos clients, les 15 qui ont comparu, dont l’honorable Cellou Baldé, ont été bien traités, ils ont été entendus devant nous. L’honorable Cellou Baldé a été suffisamment interrogé et tout s’est bien passé dans les règles de l’art. J’en profite d’ailleurs pour remercier les magistrats qui travaillent inlassablement dans ce dossier. Et nous, en tant qu’avocats, nous prendrons toutes les dispositions pour veiller sur les droits, mais alors sur tous les droits de nos clients dans cette affaire », a déclaré l’avocat.

Après ce premier groupe, Ibrahima Chérif Bah (vice-président de l’UFDG), Ousmane Gaoual Diallo (coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG), Abdoulaye Bah (membre du bureau exécutif de l’UFDG), Etienne Soropogui (président du mouvement Nos Valeurs Communes) et les nombreux militants qui sont dans ce dossier passeront individuellement devant ces juges d’instruction. Peu après leur arrestation, tous étaient passés au tribunal de Dixinn, où ils avaient été inculpés pour des faits de « fabrication, acquisition, stockage, détention, usage d’armes légères, de guerre, détention de munitions, menaces, association de malfaiteurs », avant d’être placés sous mandat de dépôt.

Mais, en raison de la présence de mineurs dans le groupe, le tribunal de première instance de Dixinn s’est dessaisi finalement du dossier pour le transférer au tribunal pour enfants. Cette juridiction a mis en place un pool de juges chargés de reprendre l’instruction du dossier. Il reviendra à ces magistrats de décider, à l’issue de ces auditions, s’il y a lieu de poursuivre ou non ces opposants.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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